Pour sa deuxième édition publiée ce lundi 30 mars, l’U-Multirank réaffirme son concept basé sur plus de détails, mais une absence de hiérarchie agrégée.
Restant sur son inspiration "anti-Shanghaï", le classement U-Multirank ne dresse aucun classement unique et n’attribue pas de palme incontestable. Ce qui constitue d’ailleurs la force et la faiblesse de la jeune publication, financée par l’Union européenne. U-Multirank examine 31 critères incluant la recherche, la qualité de l’enseignement, l’ouverture vers l’international, mais aussi la réussite en matière de transferts de connaissances et de technologies sans oublier l’engagement régional.
Interrogé sur le principe de l’U-Multirank, le professeur Frans Van Vught l’un de ses co-directeurs a argumenté qu’"aucun établissement n’est bon dans tous les domaines". Sachant que les performances des universités sont caractérisées par des lettres allant de A à E, il a ajouté que seuls 8% des établissements ont obtenu plus de 10 "A", 50% ont entre 1 et 5 "A" en fonction de l’indicateur retenu. "La plupart des établissements sont jugés "bons", voire "excellents", dans des domaines très spécifiques", a précisé M Van Vught au Figaro.
Si les prestigieuses universités américaines comme Harvard ou le MIT sont réputées en termes de publications scientifiques, le classement démontre que l’université de Reutlingen en Allemagne dispose du plus haut pourcentage de co-publications avec le monde industriel. Par ailleurs, l’IESEG School of Management de Lille est la meilleure en termes de niveau de mobilité de ses étudiants.
Reconnaissant les critiques qui leurs sont destinées, les auteurs de la deuxième édition d’U-Multirank ont élaboré 17 classements baptisés "readymade", contre trois seulement l’année dernière. Une rubrique dédiée aux étudiants a également été créée pour la sélection de la matière et des spécificités souhaitées. Les disciplines considérées concernent pour l’instant l’ingénierie électrique et la mécanique, le commerce, la physique, la psychologie, l’informatique et la médecine. Ces trois derniers ont été additionnés cette année.