Les jeunes se plongent de plus en plus dans les ivresses et les beuveries express (binge drinking) et les filles sont en train d’atteindre le même rythme que les garçons.
Les données chiffrées dévoilées mardi par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) révèlent que les jeunes s’enfoncent de plus en plus dans les ivresses et les beuveries express (binge drinking) et les filles sont en train de rattraper le niveau des garçons.
Les jeunes générations plus marquées
Cité par Le Figaro ce mardi, par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a déclaré que "la consommation d’alcool est particulièrement préoccupante chez les jeunes et notamment les jeunes filles" en ajoutant que la recherche d’ivresse "est véritablement marquée dans les jeunes générations". Il a précisé qu’en 10 ans, le taux des 18-25 ans qui ont vécu au moins une ivresse dans l’année a progressé de 13 points allant de 33% à 46% tandis que ceux qui en ont vécu au moins trois a presque doublé, de 15% à 29%.
Le "binge drinking" en hausse
Les résultats proviennent du "Baromètre santé", une vaste enquête sur la santé effectuée entre décembre 2013 et mai 2014 par l’Inpes auprès de 15 635 personnes âgées entre 15 et 75 ans. Les séances d’alcoolisation massive, connues sous le nom anglais de "binge drinking" ou beuveries express, sont en train d’exploser depuis quelques années en France. Contre toute attente, les jeunes femmes s’y mettent plus que les jeunes hommes. C’est en effet le cas des ivresses récidives soit au moins trois ivresses dans l’année chez les étudiantes dont le "nombre est passé de 8% en 2005 à 19% en 2010 et 28% en 2014", commente l’Inpes. Les ivresses régulières à raison d’au moins 10 dans l’année sont alors restituées chez 11% des étudiantes, contre 7% en 2010 et 2% en 2005.
"Un phénomène très inquiétant"
Sachant que l’alcoolisation excessive constitue l’une des "principales causes des violences faites aux femmes", M. Bourdillon affirme qu’"il s’agit d’un phénomène très inquiétant". Il a précisé que l’ivresse ne se limite pas uniquement aux violences mais peut également mener à des comas éthyliques pouvant être mortels et des rapports sexuels non protégés.
La publication de l’enquête intervient au moment où l’Assemblée nationale se penche sur le projet de loi santé. Celui-ci incluse plusieurs mesures visant à réduire les risques d’une consommation excessive d’alcool comme des sanctions pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement ou encore 15 000 euros d’amende pour l’incitation d’un mineur à une consommation excessive d’alcool.