A l’occasion du 1er séminaire des douanes de l’océan Indien, un bilan a été fait sur la lutte contre le trafic de drogues à La Réunion : les produits illicites entrant dans l’île sont de plus en plus variés.
C’est dans le cadre du 1er séminaire des douanes de l’océan Indien que les agents douaniers de toute la région se sont réunis. L’occasion de faire un bilan des saisies mais aussi des moyens dont chacun dispose.
La première conclusion tirée sur l’analyse des dernières années est que la douane de l’île ne fait pas face à une recrudescence marquée des importations des drogues, mais à une forte diversification des produits illicites arrivant à La Réunion.
En effet, il y a 3 ans, la consommation de drogue était marquée par une forte importation de Rivotril et d’Artane, des médicaments détournés de leur utilisation et mélangés au cannabis et au rhum. Mais celle-ci a été étouffée par de grosses saisies douanières.
Cependant, le marché s’est diversifié et les drogues interceptées par les douanes sont d’une nature de plus en plus variée. Ainsi les importations de résine de cannabis sont en augmentation nombreuses. Il s’agit là de paquets de 500 grammes à 1 kilo destinés à la revente.
Les douaniers de l’île ont remarqué la recrudescence des drogues de synthèse. Celles-ci sont souvent achetées sur internet. Les produits anabolisants font aussi maintenant partie des drogues interceptées par les agents de la douane. Celles-ci sont destinées à des milieux de culturisme.
Par ailleurs des moyens ont été débloqués dans les autres îles de l’océan Indien. 20 ordinateurs ont été fournis aux douaniers des Comores. Les douaniers de Madagascar ne saisissent eux que peu de substances illicites, leur dispositif de surveillance souffrant d’un fort manque de moyens et n’ayant par exemple pas d’équipe cynophile.
En tout sur les 1,3 millions de paquets qui sont arrivés sur l’île en 2012, seuls 2% ont été contrôlés. 72 kilos de stupéfiants ont été saisis, le tout d’une valeur de 200 000 euros.