Contrairement au chiffre avancé qui est de 100 millions d’euros, le coût réel de l’organisation du baccalauréat atteindrait 1,5 milliard d’euros selon le SNPDEN-Unsa, le principal syndicat des proviseurs.
Chaque année, le baccalauréat mobilise 175.000 examinateurs et correcteurs lesquels toucheront chacun 5€ par copie corrigée alors qu’il y en aura en tout 4 millions d’exemplaires sur tout le territoire national.
Côté préparatif, tout débute en mars-avril- en février même dans certains établissements- avec des suppressions de cours « durant trois semaines pour tous les élèves, pas seulement en terminale ». Le financement de toute cette opération est estimé à 1.434.548.000 euros.
De surcroît, celui de l’organisation des épreuves elles-mêmes avoisine les 74 millions d’€ (hors baccalauréat professionnel). Combiné avec les dépenses engagées dans l’ajout de deux épreuves orales de langue cette année, qui atteignent les 6,5 millions d’euros, on arrive à une somme faramineuse de l’ordre de 1.525.215.934 euros. Selon le principal syndicat des personnels de direction de l’éducation, le SNPDEN-Unsa, celle-ci correspond au « vrai coût » du baccalauréat, un chiffre qui excède largement les 100 millions d’euros avancées par les inspections générales.
«
1,5 milliard pour refuser l’accès à l’enseignement supérieur à 60.000 élèves (...) », se désole le syndicat sur France 24 alors que chaque année, 650 000
élèves- dont
10 752 candidats cette année pour notre département- participent à cette ultime étape qui ouvre la porte aux études supérieures. Malheureusement, 2 élèves sur dix échouent toujours à cet examen. Le syndicat s’interroge alors s’il n’est peut-être pas temps de revoir le principe du BAC.
Puisque qu’il mobilise autant de ressources, l’examen devrait être « plus simple et plus fiable ». De cette manière, le fonds alloué chaque année sera investi aux soutiens scolaires, estime donc le syndicat.