Dans un enregistrement vidéo mis en ligne hier, l’otage français Rodriguez Leal Gilberto, détenu au Mali, demande au gouvernement d’intervenir pour sa libération.
Première
preuve de vie pour Rodriguez Leal Gilberto. Un site d’information mauritanien a diffusé lundi 26 novembre des images (photos et vidéo) de l’otage français enlevé le 20 novembre dans l’ouest du Mali par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Dans l’enregistrement, le Français en appelle au gouvernement d’agir "rapidement" pour permettre sa libération. Sur le site mauritanien d’information en ligne Alakhbar, l’homme de 61 ans semble en bonne santé et affirme être "bien traité " par ses ravisseurs.
"Je m’appelle Rodriguez Leal Gilberto. J’ai été enlevé à Diéma, entre Nioro et Bamako, par le Mujao", affirme l’otage français qui lit brièvement un court texte.
"Je demande au gouvernement français de répondre rapidement à leurs revendications", ajoute-t-il, sans préciser de quelles revendications il s’agit. "Je ne suis pas fautif dans cet enlèvement, c’est le gouvernement qui est mis en cause par ses actions extérieures", poursuit-il.
Rodriguez Leal Gilberto a dit faire "confiance" au gouvernement français "qui saura traiter rapidement ma situation et trouver une issue favorable".
A la fin de la vidéo, il a également prononcé un petit message dédié à ses proches. "Pour ma famille, ne vous faites pas de souci. Je suis bien traité. Je vous embrasse et je vous aime tous".
Gilberto Rodriguez Leal, né au Portugal mais de nationalité française, a été enlevé par des hommes armés "au teint clair" le 20 novembre au soir dans la petite localité de Diéma, à l’ouest du Mali, non loin des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie. Son rapt a eu lieu alors qu’il venait de Mauritanie au volant de son camping-car "immatriculé de France".
Après la diffusion des images, une source proche du ministère français des Affaires étrangères a confirmé que "C’est bien lui". "On a pris connaissance des images de notre compatriote, on examine actuellement le document vidéo et on procède à son évaluation. On est mobilisé en sa faveur", a-t-on ajouté.
Une enquête préliminaire a déjà été ouverte par le parquet de Paris jeudi dernier pour des faits "d’enlèvement et séquestration en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste" et a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur. Au total, sept Français se trouvent aujourd’hui entre les mains des islamistes au Sahel.
Sources : TF1, Le Nouvel Obs