La crise s’enlise à l’UMP alors que François Fillon a contesté hier la victoire de Jean-François Copé. A La Réunion, les militants ne cachent pas leur déception, certains allant même jusqu’à rendre leur carte du parti.
La fracture au sein de l'UMP s'accentue. L'équipe de François Fillon a contesté hier la victoire de Jean-François Copé à la présidence de l'UMP. Les partisans de l'ancien Premier ministre affirment que des bulletins de plusieurs départements d'Outre-mer n'ont pas été comptabilisés. Il s'agirait des votes de militants de l'UMP de la Nouvelle Calédonie, de Mayotte et de Wallis et Futuna.
François Fillon a donc demandé une inversion des résultats et la mise en place d'une équipe de transition avec Alain Juppé à la tête de l'UMP de manière provisoire. Sur le plateau du journal de TF1 hier, l'ancien Premier ministre a affirmé qu'il renonçait à la présidence de l'UMP , mais il a réaffirmé sa volonté de mettre en place une transition.
De son côté, la Cocoe - la commission de l'UMP chargée du décompte des voix, a annoncé qu'elle n'allait pas revenir sur les résultats annoncés. Jean-François Copé pour sa part a déclaré hier soir qu'il ne pouvait pas "imaginer" que François Fillon aille "à une telle extrémité". Il se dit prêt à discuter avec l'ancien Premier ministre.
A La Réunion, cette situation plonge les militants dans une grande déception. Dans les locaux de la Fédération départementale, les adhérents n'arrêtent pas d'appeler cherchant des explications. Certains ont même fait le déplacement et rendu leur carte du parti.
Les cadres de l'UMP à La Réunion s'inquiètent de cette situation d'autant que ce sont des votes de certains territoires Outre-mer qui n'auraient pas été pris en compte. René-Paul Victoria - ancien député UMP - et Richnel Hubert - délégué de la 1e circonscription - tentent d'apaiser la situation et rassurer les militants. Mais la tension s'est installée alors que la lutte pour le leadership continue d'ébranler les fondations même de l'Union pour le Mouvement Populaire.