Déférés au parquet aujourd’hui, 7 des neuf suspects arrêtés lundi dans le quartier du Bas de la Rivière, ont été mis en examen et 6 d’entre eux ont été placés en détention provisoire.
Leur audition a commencé à onze heures ce matin dans le bureau du juge d’instruction au tribunal de Champ-Fleuri. Un à un, les sept suspects sont passés devant le juge d’instruction puis dans le bureau du juge des libertés et de la détention.
Les sanctions tombent progressivement : les jeunes sont mis en examen pour vols, violences aggravées, extorsion et association de malfaiteurs. Les deux premiers sont placés d’office en détention provisoire.
La situation du troisième est plus ambiguë. Il est bien mis en examen mais le juge d’instruction décide de sa remise en liberté en le plaçant sous contrôle judiciaire. Mais coup de théâtre, le parquet fait appel de cette décision.
La vice-procureur Emmanuelle Baue l’envoie en prison en attendant son procès. Une décision "pour éviter qu’il y ait concertation avec les autres, qu’il y ait une réitération des faits et qu’il y ait des représailles sur les plaignants et sur les témoins", précise-t-elle.
Mais pour Me Yannick Mardenalom, c’est un "scandale" car son client est blanchi par une des victimes. Une information qui n’aurait pas été prise en compte par le juge des libertés et de la détention, pas plus que la bonne volonté du prévenu à retrouver un emploi.
Les quatre autres suspects ont été entendus par le juge d’instruction. Ils ont également été mis en examen. Ce soir, six des jeunes interpellés dorment en prison en attendant leur procès. Un individu a été placé sous contrôle judiciaire. Ils sont soupçonnés d’avoir commis une série de vols avec violences en centre-ville de Saint-Denis, aux abords des établissements de nuit depuis 2011.
Devant le tribunal de Champ-Fleuri, famille et proches des mises en cause ont laissé éclater leur colère. L’émotion était vive et ils ont hué les fourgons de police, qui transportaient les interpellés en prison, sur leur passage.