Avec l’arrêté interdisant les activités nautiques à Saint-Gilles pris suite aux attaques de requins survenues en 2011, les écoles de surf et de plongée voient leur chiffre d’affaire en chute libre. La psychose requin a sérieusement causé du tort à l’activité de ces professionnels de la mer. Les gérants des écoles de surf et de plongée avouent qu’ils ont bien du mal à se relever.
Suite aux différentes attaques de requins survenues sur le littoral Ouest en 2011, dont deux se sont avérées mortelles, la peur d’un nouveau drame a plombé les affaires des professionnels du surf et de la plongée. L’activité surf a été la première victime de cette "psychose". Et pour cause, les victimes des squales étaient tous des pratiquants de surf et de bodyboard aguerris. Beaucoup de passionnés ont donc préféré changer de spot et le danger a découragé de nombreux élèves à tenter l’expérience.
Un appel reçu en trois mois. C’est l’amère constat dressé par Samuel moniteur de surf à Boucan Canot. Pour le jeune homme qui a fait de sa passion son métier, c’est toute une profession qui est en péril. "Certains ont fait ça pendant 20 ans et là tout d’un coup en 2011, ça a été la mauvaise claque, pour ces personnes en particulier la reconversion va être plus difficile", estime Samuel.
Certains professionnels du surf enregistrent une perte sèche de près de 90% de leur chiffre d’affaires. Diversifier leurs activités en proposant par exemple du kayak dans le lagon est la solution provisoire trouvée par certains. De leur côté, les moniteurs de plongée ne cachent pas leurs inquiétudes. Si les connaisseurs n’ont pas déserté les clubs, les débutants ont tourné des talons par peur des requins. Les professionnels constatent une grosse baisse de fréquentation sur les premières leçons ou les baptêmes. Un dispositif de surveillance des spots de surf est actuellement à l’essai entre Trois Bassins et Saint-Pierre. Si ce test est concluant, il pourrait être élargi à toute la commune de Saint-Paul.