Le changement de gouvernance du port de la Réunion aurait dû s’opérer au 1er juillet 2012 mais le décret d’application n’est toujours pas publié au Journal Officiel. Cette réforme est repoussée à 2013.
Le port de La Réunion aurait dû devenir un grand port maritime depuis le 1er juillet 2012. Mais l’ancien gouvernement n’a pas publié le décret d’application au Journal Officiel.
Cette réforme qui est pour l’instant en suspend, va modifier le mode de gouvernance du port. En effet, la gestion portuaire devrait passer de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion (CCIR) actuellement, aux collectivités territoriales prochainement, dès publication du décret.
"Il va y avoir unicité de commandement", explique Michel Séraphine - secrétaire général CGTR port et docks. Il ajoute par ailleurs que "les décisions vont être prises localement et c’est important. Aujourd’hui quand il n’y a pas d’accord, c’est Paris qui tranche mais là ça va être des décisions locales".
Les dockers sont remontés contre les récentes déclarations du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion, aux médias en début de semaine. Ibrahim Patel remet en cause l’application de la réforme portuaire au 1er janvier 2013 confirmé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
"La Chambre de Commerce, c’est la seule voie discordante dans la communauté portuaire. La quasi totalité du monde économique portuaire, des politiques à l’unanimité toutes tendances confondues, ont plaidé pour une application rapide de la nouvelle gouvernance des ports d’outremers", affirme Michel Séraphine.
De son côte la Chambre de Commerce se défend et assure qu’elle ne veut pas freiner cette évolution. "Nous n’avons pas le pouvoir aujourd’hui de publier le décret. Le décret et sa publication appartiennent au gouvernement. Donc, la Chambre de Commerce est favorable à la réforme si l’ensemble des conditions sont réunies. En ce qui nous concerne aujourd’hui, il n’y a pas de soucis, maintenant il faut juste le rendre constitutionnel, c’est tout", précise Ibrahim Patel -président de la CCIR.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement Ayrault qui devrait modifier sa copie pour que le nouveau préfet puisse mener à bien ce qui sera peut-être un des ses premiers chantiers.