Didier Dérand a effectué sa deuxième traversée entre la Pointe au Sel et le spot de Saint-Leu. A son arrivée, l’accueil a été aussi houleux.
Cinq kilomètres dans une mer houleuse. Didier Dérand a hésité à se mettre à l’eau ce matin, mais il s’est finalement décidé peu avant 11 heures. A la Pointe au Sel, les vagues déferlent et les plongeurs qui devaient l’accompagner le laisse partir seul à l’aventure.
Après une heure et demie de natation, le délégué régional de la Fondation Brigitte Bardot arrive au spot de Saint-Leu, fatigué par une traversée mouvementée et tremblant de froid. S’il n’a rencontré aucun requins dans la mer, il doit faire face aux attaques de quelques surfeurs sur la plage.
Il est accueilli par des insultes et des quolibets. Les personnes présentes l’accusent de provocation et jugent son action inutile mais surtout dangereuse. Pour ses détracteurs, il donne un mauvais exemple aux baigneurs qui peuvent se mettre à l’eau et être victime des squales. Pour eux, ce n’est pas parce qu’il a réussi qu’il prouve qu’il n’y a pas de risque requins.
Visiblement, le discours de Didier Dérand a du mal à passer. Pour l’écologiste, il n’est pas question qu’on le copie, "vous allez me dire que tous les gens vont faire pareil ? Tu fais l’imbécile en mer tu payes. C’est inadmissible ce genre de discours. En ce qui concerne les enfants, ils sont mineurs et les parents sont responsables des enfants".
Didier Dérand reste déterminé et se jettera à l’eau une nouvelle fois dimanche prochain pour une nouvelle traversée à l’Ermitage ou à Trois-Bassins selon les conditions climatiques.