L’homme accusé d’avoir usurpé l’identité d’un Mahorais nommé Nahouda Aboudadhoi a vu son recours au tribunal administratif rejeté. Il poursuit sa grève de la faim.
Nahouda Aboudadhoi ou en tout cas qui affirme se nommer ainsi avait rendez-vous au tribunal administratif ce mercredi. Une audience qui fait suite à une arrestation la semaine dernière. Rentré de Thaïlande, l’homme est interpellé par la Police de l’air et des Frontières (PAF) qui le considère comme un clandestin comorien. De son côté, l’homme affirme être mahorais et donc de nationalité française.
Tout d’abord renvoyé en Thaïlande, il est finalement rapatrié à la Réunion et placé dans le centre de rétention de Saint-Denis. Détenu dans l’établissement, il a entamé une grève de la faim, utilisée comme un ultime recours pour prouver son innocence.
Avec le soutien de son avocat Maître Saïd Larifou, il a également déposé un recours au tribunal administratif. Mais l’affaire se complique lorsqu’à Mayotte, un autre homme assure s’appeler Nahouda Aboudadhoi et avoir été dérobé de ses papiers d’identité lors d’un cambriolage en 2007. Cet homme a porté plainte pour usurpation d’identité.
Quelle est la vérité dans cette histoire ? Qui est le vrai Nahouda Aboudadhoi ? Cet après-midi, sur le banc du tribunal administratif, Nahouda a prié pour que ses souhaits soient entendus par la justice. L’air abattu et la tête entre les mains, il avait le visage tendu. Estimant qu’il n’y a pas assez d’éléments pour prouver que son client usurpait l’identité de quelqu’un d’autre, son avocat a réclamé que l’affaire soit examinée par le conseil d’Etat.
Une demande rejetée par le tribunal administratif. Un échec qui ne met pas fin au combat de Nahouda, selon son avocat. "Il utilisera tous les moyens possibles pour faire valoir ses droits’", explique maître Saïd Larifou. Le jeune homme n’en démord pas et revendique ses origines mahoraises et continuera sa grève de la faim en zone d’attente de l’aéroport Roland Garros.