Le cas de Nahouda Aboudadhoi a de nouveau été étudié par le juge des référés ce mardi. Arrêté comme clandestin Comorien, le jeune homme a demandé l’asile politique mais affirme toujours être Mahorais.
Connaîtra t-on un jour la vérité sur l’affaire Nahouda Aboudadhoi ? L’homme arrêté en tant que clandestin comorien par la Police de l’Air et des Frontières (PAF) affirme toujours être d’origine mahoraise. Nouveau rebondissement : il nie avoir avoué être comorien, même s’il a décidé de demander l’asile politique.
Criant son innocence, il est toujours bloqué dans la zone d’attente de l’aéroport de Gillot. Tout d’abord renvoyé en Thaïlande après son interpellation, il avait finalement été rapatrié à la Réunion et placé dans le centre de rétention administrative de Saint-Denis. Détenu dans l’établissement, il avait entamé une grève de la faim, utilisée comme un ultime recours pour prouver son innocence.
Cet homme âgé d’une trentaine d’années multiplie les recours devant la justice. Après avoir essuyé un premier refus du tribunal administratif mercredi 22 août dernier, il a décidé de faire appel de cette décision. Il demande également l’asile politique. Mais cette réclamation n’est pas synonyme d’aveu d’usurpation d’identité, selon ses avocats.
L’échec de la semaine dernière - le tribunal administratif ayant rejeté son demande - n’a pas mis fin au combat de Nahouda. "Il utilisera tous les moyens possibles pour faire valoir ses droits’", avait prévenu maître Saïd Larifou, chargé de sa défense. Le jeune homme n’en démord pas et revendique ses origines mahoraises. Lors d’une nouvelle audience au tribunal administratif, ses avocats ont également contesté l’authenticité de la photocopie du passeport comorien envoyé par le ministre de l’Intérieur de l’archipel.
Mais l’affaire est compliquée, car un autre homme assure s’appeler Nahouda Aboudadhoi à Mayotte et a expliqué avoir eu ses papiers d’identité volés lors d’un cambriolage en 2007. Cet homme a porté plainte pour usurpation d’identité.
Cet après-midi, le juge des référés s’est de nouveau penché sur cette affaire de plus en plus floue pour tenter de démêler le vrai du faux. Une décision sera rendue demain.