Il y a peu plus de quatre ans, Thierry Herman met fin à ses jours. Il a laissé derrière lui une femme et quatre enfants. Cette famille a été prise en charge par une cellule psychologique, mais depuis quelques années, c’est l’association Orphéopolis qui a pris le relais.
Quatre ans plus tard, la douleur est toujours aussi vive pour la famille Herman. Aujourd’hui encore, les enfants de Thierry Herman "se posent des questions" sur les raisons qui ont conduit leur père au suicide. Valérie, la mère de famille ne sait quoi répondre aux interrogations de ses enfants car le suicide est toujours difficile à expliquer.
Thierry Herman était âgé de 43 ans quand il a mis fin à ses jours, le 28 septembre 2007. Il faisait partie du GIPN, unité d’élite de la police nationale. Le suicide au sein de la police est un sujet tabou mais les derniers chiffres font état de soixante suicides de policiers chaque année en France.
Immédiatement après le drame, la famille a été prise en charge par une cellule psychologique mise en place par le Ministère de l’Intérieur. Mais depuis quelques années, c’est l’association Orphéolis qui a pris le relais du suivi de cette famille.
Pour Cathy Hoarau, animatrice régionale de l’association Orphéolis, le suicide chez les policiers pourrait s’expliquer par "un environnement professionnel très difficile", et la pression qui est exercée sur les policiers.
Cette association, qui fête cette année ses 90 ans, tente d’apporter un peu de soleil dans ces familles meurtries par le suicide d’un de leurs membres. Grâce à Orphéopolis, la famille Herman va bientôt partir en voyage à Eurodisney. Ce voyage sera aussi l’occasion pour les enfants de retrouver leurs camarades qui vivent la même situation qu’eux.