Le gouvernement français a annoncé hier que les frappes aériennes contre les troupes de Kadhafi seraient imminentes et devraient intervenir " dans quelques heures ". De son côté, Mouammar Kadhafi promet " un enfer " à ceux qui attaqueraient son pays.
Les frappes militaires contre les forces loyales à Kadhafi auront lieu dans quelques heures, a déclaré vendredi 18 mars le porte-parole du gouvernement français, François Baroin.
Un peu plus tôt à New York, au siège du Conseil de sécurité de l’ONU, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a lui aussi annoncé l’imminence des attaques internationales contre les forces pro-Kadhafi. " Nous n’avons plus beaucoup de temps. C’est une question de jours. C’est peut-être une question d’heures. Chaque jour et chaque heure qui passent resserrent encore plus l’étau des forces de la répression autour de la population éprise de la liberté ", dit-il. Et d’ajouter : " Prenons garde d’arriver trop tard ".
Au lendemain du vote de la résolution de l’ONU autorisant le recours à la force contre la Libye et l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, l’Italie ou les Etats-Unis se disent prêts à intervenir dans les heures qui viennent. La Chine et la Russie ont par contre refusé de participer aux opérations sans toutefois opposer leur véto.
Face à la menace de frappes aériennes, le clan Kadhafi reste inflexible. Aujourd’hui, l’armée libyenne continue de poursuivre la reconquête violente des territoires contrôlés par la rébellion. "La résolution de l’ONU n’effraie pas la Libye", ont laissé entendre les Kadhafi. Selon le fils du dirigeant libyen Seif al-Islam Kadhafi, l’armée a déjà pris position autour de la ville de Benghazi, mais elle ne lancera pas l’attaque dans l’immédiat pour laisser à la population le temps de se mettre à l’abri.
Pour sa part, le dictateur libyen promet l’"enfer"à ceux qui attaqueraient la Libye. Ce vendredi 18 mars, le colonel Kadhafi a mis en garde contre toute incursion étrangère sur la Libye, menaçant de "transformer en enfer la vie" de ceux qui participeraient aux opérations militaires.
Selon le Wall Street Journal, l’Egypte a commencé depuis quelques jours à livrer des armes à la rébellion libyenne, et ce, avec l’aval de Washington. Le Royaume-Uni a quant à lui annoncé le déploiement de ses avions de combat Tornado et Eurofighter. La Belgique se dit aussi prête à participer à l’opération militaire pour empêcher Mouammar Kadhafi d’écraser la rébellion de Benghazi, rapporte le quotidien belge Le Soir. L’Italie de même que la France vont mettre à disposition leurs bases militaires.
En outre, la Libye nie avoir fermé son espace aérien, selon Eurocontrol, l’agence européenne pour la sécurité de la navigation aérienne.