Si le dossier réunionnais a toutes ses chances d’être validé par le Comité de l’Unesco, les professionnels du tourisme auront fort à faire pour accueillir la clientèle internationale tant convoitée. La capacité d’accueil des structures hôtelières avoisine aujourd’hui les 60%. Une capacité qui demande à être maximisée.
Plus qu’un jour avant le verdict final. Le secteur du tourisme réunionnais devra subir de profondes mutations pour assumer une forte augmentation de la fréquentation touristique. Celle-ci devrait être de l’ordre de 15% dans le cas où la Réunion serait inscrite sur la liste des biens de l’Unesco.
A l’heure actuelle, on dénombre 2250 chambres dans les hôtels classés. Ce chiffre reste insuffisant et les acteurs du tourisme se disent prêts à redoubler d’efforts pour améliorer l’offre faite aux touristes.
Les structure d’accueil ne seront pas les seules à devoir s’adapter à cette nouvelle clientèle. En effet, les aéroports seront eux aussi soumis à des exigences plus fortes. De la même façon, les processus de formation devront être améliorés.
Le tourisme affinitaire majoritaire jusque là et qui ne nécessitait pas un personnel multilingue cèdera le pas à un tourisme de masse. Pour les professionnels de l’hôtellerie et les restaurateurs, obligation alors de régler le problème de la langue.
Les professionnels du tourisme mesurent l’étendue des travaux à mener pour faire de la Réunion une destination reconnue et incontournable. Jusqu’ici cet objectif ambitieux avait eu du mal à prendre une forme concrète. Avec l’inscription de la Réunion au Patrimoine de l’Unesco, les acteurs du tourisme ont une chance de donner un nouvel élan à leur secteur en particulier et à l’économie de l’île de façon plus générale.
L’optimisme anime les restaurateurs et les hôteliers qui se sentent aptes à relever le défi. Mais pour entreprendre ces grands chantiers, encore faut-il que le dossier "Pitons, cirques et remparts" séduise les membres du Comité de l’Unesco.
La décision finale tombera demain.