Face à la pandémie mondiale de la Grippe A (H1N1), la cellule de crise ministérielle du Gouvernement a déterminé un nombre de laboratoires agréés pour analyser ce virus. En métropole, une trentaine de laboratoires de sérologie sont référenciés et sur le département, seul un labo est agréé : celui du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Bellepierre, à Saint Denis.
Le seul laboratoire agréé par la cellule de crise ministérielle du gouvernement sur le département est situé au coeur du Centre Hospitalier Régional de Bellepierre, dans le chef lieu.
Les techniciens de laboratoire assurent une permanence 24 heures sur 24 pour mener à bien leur missions.
Ce laboratoire de biologie moléculaire réceptionne tous les prélèvements relatifs aux suspicions de grippes - A (H1N1) ou B - mais également ceux de la dengue, du paludisme ou encore du
chikungunya.
Depuis le début de cette pandémie grippale, ce laboratoire a d’ores et déjà analysé 140 prélèvements, il a donc fallu s’adapter à cette nouvelle demande.
Plusieurs étapes doivent être respectées à la lettre afin de détecter les maladie et ce processus minutieux demande une très grande vigilance.
Ce processus commence tout d’abord par la réception d’un "écouvillon qui est conditionné dans un triple emballage".
Les médecins sentinelles et les services hospitaliers effectuent les prélèvements en question avant de les envoyer sous un conditionnement très particulier, directement dans ce laboratoire de sérologie.
Une fois les écouvillons naso-pharyngés réceptionnés, les techniciens procèdent aux différentes étapes avec en tout premier lieu, le processus stricte de l’ouverture des échantillons qui s’effectue sous une hotte spéciale.
Cette hotte est appelé "poste de sécurité micro biologique" (PSM)" , l’échantillon est alors sorti de son triple emballage.
La deuxième étape n’est autre que "la phase d’extraction du génome" qui consiste à "isoler un brin d’ADN".
Pour détecter le virus de
la grippe A (H1N1), un seul brin d’ADN ne suffit pas et la troisième étape s’articule donc via un "
thermocycleur" relié à un logiciel performant.
Cette machine spéciale a pour but de multiplier les brins d’ADN. Pour simplifier ce processus très complexe : il s’agit "d’un bain qui passe par plusieurs températures (90°C / 50°C puis 70°C)".
Au final, ce thermocycleur permet de passer "d’un brin d’ADN à un million de brins d’ADN".
Ces différents étapes visent plusieurs objectifs : "premièrement, détecter la présence d’inhibiteurs dans les écoutillons, détecter le virus de la Grippe B, celui de la Grippe A saisonnière et bien évidemment, celui de la grippe A (H1N1)".
En cas de test positif, les résultats sont directement communiqués à la CIRE et au médecin prescripteur.