Aquilino Morelle, ex-conseiller de François Hollande, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour des soupçons de conflit d’intérêts. La justice veut élucider ses liens passés avec des labos pharmaceutiques.
Une enquête préliminaire a été ouverte contre
Aquilino Morelle, conseiller démissionnaire de l’Elysée, soupçonné de conflit d’intérêts. Le parquet national financier souhaite éclaircir ses liens présumés avec des laboratoires pharmaceutiques. Des faits qui remontent à 2007, dont la révélation par Médiapart l’a conduit à déposer sa démission vendredi dernier.
Au terme de six semaines d’investigations, Médiapart a notamment révélé que l’ancien conseiller technique de
François Hollande aurait perçu des rémunérations à hauteur de 12 500 euros en 2007 en contrepartie d’une collaboration conclue avec un laboratoire danois, Lundbeck. Une fonction qu’il accomplissait en coulisse, et ce, en parallèle de son travail à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Le parquet national financier cherche aujourd’hui à établir un éventuel délit de prise illégale d’intérêt et à déterminer le degré d’implication de l’ancien inspecteur de l’Igas dans cette affaire douteuse. Si les accusations portées à son encontre sont vérifiées, Aquilino Morelle encourt une lourde peine allant jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende, d’après Les Echos.
Selon Le Nouvel Observateur, l’enquête préliminaire a été confiée au procureur de la République, qui devra décortiquer ce volumineux dossier avec des moyens limités, contrairement à un juge d’instruction qui est généralement mieux nanti pour conduire une information judiciaire.
Pour sa défense, l’ancien conseiller du président de la République a déclaré en fin de semaine dernière qu’il n’était pas en position de conflit d’intérêts. "A aucun moment je n’ai été en situation de conflit d’intérêts", devait-il expliquer avec insistance.