La DGS (Direction générale de la Santé) aux Comores a publié le dernier bilan concernant le taux de contamination du Choléra. Du 2 février au 28 mars, plus de 850 cas ont été recensés sur l’île.
Le dernier bulletin sanitaire sur le Choléra a été rendu public jeudi 28 mars aux Comores. Selon la DGS, 857 cas ont été enregistrés, rapporte Le Journal de Mayotte. Le taux de contamination reste faible avec 66 cas sur 100 000 habitants.
Dans le détail, l’île de Ngazidja (Grande-Comores) est fortement frappée par cette maladie avec un taux d’attaque de 114 cas sur 100 000 habitants. Par ailleurs, la tranche d’âge de 20-24 ans est la plus infectée. "Il y a plus d’hommes affectés par la maladie que des femmes. Cette tendance s’observe depuis les premiers cas index de cette épidémie", a précisé ce bulletin épidémiologique évoquant aussi le décès de 16 personnes.
Après avoir reçu des traitements, 493 personnes ont retrouvé leur domicile.
L’épidémie de Choléra se concentre notamment à Moroni. Selon les autorités, 590 nouveaux ménages ont été désinfectés dans les trois îles, et 709 nouveaux Kits Stop choléra pour la population à risque y ont été distribués. L’Unicef a par ailleurs fait un don de 3 kits médicaux pour la prise en charge de 300 malades. Cette organisation onusienne a aussi octroyé 2 360 Kits Stop choléra et a assuré la fabrication des lits picots à Anjouan pour répondre au besoin sollicité.
Les responsables font face à des problèmes d’approvisionnement en eau dans les zones touchées. Le maire de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane, a fait part de la fermeture de l’eau par la Sonede (Société nationale en charge de l’exploitation et de distribution des eaux), précise Al-watwan. Pour faciliter les conditions de prises en charge des patients, la ministre de la Santé, Loub Yakout Zaidou, a appelé les autorités des districts à se mobiliser.
D’autres difficultés ont été mentionnées par les responsables en charge de la surveillance de l’épidémie comme l’insuffisance de pulvérisateurs pour la PCI à Mohéli et le manque de local au port pour les agents de la surveillance aux points d’entrée à Ngazidja. Ils ont aussi cité le refus par la direction de la mise en place des DLM au niveau de l’aéroport de Ngazidja, l’absence d’un appareil d’ionogramme au laboratoire de Samba, ou encore l’insuffisance des ressources humaines pour les investigations des cas confirmés et le suivi de leurs contacts.
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