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Thani Mohamed Soilihi a été réélu pour un troisième mandat au Sénat. Plusieurs défis attendent le sénateur de Mayotte avec son partenaire Saïd Omar Oili.
Le sénateur de Mayotte Thani Mohamed Soilihi a été l’invité du Journal de Mayotte après son élection pour un troisième mandat au palais de Luxembourg. Interrogé sur les alliances politiques qui ont permis son élection, il a indiqué que son électorat naturel est surtout ancré dans les communes d’Ouangani, Bandrélé et Acoua. "J’ai bénéficié bien sûr du désistement de Nadjim Ahamada, mais j’ai également rassemblé sur mon bilan que j’ai porté à la connaissance des Grands électeurs chaque année", a-t-il indiqué.
Le nouveau sénateur Saïd Omar Oili a intégré le groupe RDP (Rassemblement des démocrates, progressistes et Indépendants) au Sénat. Selon Thani Mohamed Soilihi, c’est une bonne chose, car le groupe fait la force même s’ils sont quatrième en nombre de sénateurs.
"En termes de collaboration, nous allons vers un format au moins égal à celui que nous avions adopté avec Hassani Abdallah, nous avons toujours œuvré ensemble", a-t-il expliqué. Selon ses dires, Saïd Omar Oili a de bonnes connaissances sur des collectivités, ce qui va encore mieux alimenter leur travail parlementaire.
Thani Mohamed Soilihi a déposé un amendement sur les titres de séjour territorialisés lors du premier passage du texte au Sénat. "Là, je travaille sur un amendement pour rendre plus efficace mon acquis sur la limitation du droit du sol lors de la naissance d’un enfant", a-t-il expliqué. Un doute subsiste sur l’obtention de la nationalité pour ceux dont les parents n’ont pas été en situation régulière trois mois avant sa naissance.
Pourtant, selon lui, il faut voir si concrètement en restant longtemps sur le territoire et en donnant naissance à un enfant ensuite, ce dernier ne peut bénéficier de la nationalité française. Il a réitéré la nécessité de vérifier les conditions d’application de ce double droit du sol, y compris dans les cas de regroupement familial.
Thani Mohamed Soilihi a de nouveau intégré la commission des Lois en tant que vice-président, et aussi la délégation sénatoriale aux Outre-mer. "Je suis content de poursuivre en Commission des Lois qui voit passer une grande majorité des textes, chaque année", a-t-il noté. Elle est compétente pour l’étude des lois, des libertés publiques, de l’organisation judiciaire ou encore des collectivités. D’après lui, de nombreux sujets sur les Outre-mer et donc Mayotte y sont régulièrement traités.
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