Le curcuma est en fête ce week-end à La Plaine des Grègues, à Saint-Joseph. Cette année la production est en baisse de 15 à 20%. L’or jaune sera plus cher cette année, il devrait coûter 30 euros le kilo contre 25 à l’accoutumée.
Une plante d’apparence ordinaire pousse à la Plaine des Grègues dans les hauts de Saint-Joseph. Il suffit de retourner la terre pour trouver l’or jaune de La Réunion : le safran péi.
Cette épice avare en eau a subi les épisodes de sécheresse de l’année précédente. Résultat : France May, agricultrice, en a récolté moins d’une tonne cette année contre un peu plus l’année dernière.
"Quand j’ai commencé, ça allait très très bien. Les choses se sont compliquées à partir de l’année dernière. J’essaie de tenir le coup. Je ne peux pas dire que je suis déçue, même si c’est un manque à gagner. Le temps est comme cela, on ne peut pas le changer", explique France-May Lebreton.
Une baisse globale de production estimée entre 15 et 20 % pour les 20 hectares de productions sur toute l’île. Pas de quoi s’inquiéter selon les producteurs. Le point positif est que les Réunionnais se tournent davantage vers le safran péi.
"On est passé d’un produit purement agricole à un produit agrotouristique. Les choses ont changé, dans les grandes surfaces des bas, on a du safran péi. Des rayons lui sont dédiés", indique Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph.
Si la sécheresse de 2022 a restreint les récoltes, les producteurs sont rassurés. Avec les pluies récentes, la saison du safran devrait être meilleure.