Ce jeudi 23 novembre, Le Quotidien de La Réunion, presse quotidienne régionale sur l’île a titré un compte à rebours. Celui de son potentiel arrêt d’activité. Plus que jamais, le canard local a besoin de ses lecteurs réunionnais.
"En l’état, Le Quotidien disparaîtra le 13 décembre". Ce sont avec ces mots que le journaliste du canard local titre son papier, non sans émotions.
En effet, faute de repreneur "sérieux et crédible", Le Quotidien de La Réunion pourrait stopper son activité le 13 décembre prochain.
Une offre jugée irrecevable
Créé en 1976, Le Quotidien de La Réunion fait vivre plus de 150 familles. Et dans trois semaines, il pourrait disparaître à tout jamais.
Pour rappel, le titre de presse a reçu le 16 novembre dernier une offre de la part du patron de la société Média Capital. Une offre jugée irrecevable par Me Gricourt, administrateur judiciaire de l’affaire. Effectivement, deux points posaient problème. Premièrement le financement des clauses de cession pour les journalistes (le potentiel racheteur laissait à la charge de la procédure collective, ce qui est illégal). Deuxièmement, le fait que la reprise du Quotidien était liée à celle du Journal de l’île...qui n’est pas en procédure de liquidation judiciaire.
Malgré les attentes, le patron de Média Capital n’a pas répondu sur ces points.
"J-20, sans aucune mobilisation, Le Quotidien disparaîtra"
C’est pourquoi aujourd’hui, à 13 semaine du potentiel arrêt de l’activité de l’entreprise, Le Quotidien a plus que jamais besoin des lecteurs réunionnais. Il en va de la survie de la presse quotidienne régionale, qui se meurt partout ailleurs.
Dans son édition du 23 novembre 2023, Le Quotidien a ainsi titré, sur fond noir, "J-20, sans aucune mobilisation, Le Quotidien disparaîtra". Un titre fort, impactant, qui en appelle à la solidarité des réunionnais.
Pour rappel, Le Quotidien est toujours à la recherche d’un repreneur "’de dernière minute". Si une offre sérieuse est apportée, une demande de prolongation d’activité pourrait être accordée, sur une durée de trois mois et en fonction de la trésorerie.