Alors que les émeutes continuent dans plusieurs grandes villes, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, hausse le ton.
En marge d’un déplacement au tribunal judiciaire de Créteil, le garde des Sceaux s’est montré ferme, face aux émeutes violentes constatées dans plusieurs villes.
"On ne peut plus voir ce que l’on a vu. On a absolument besoin de retrouver le calme. C’est insupportable, ça suffit !", a-t-il lâché. "L’émotion légitime" liée au décès du jeune Nahel "ne permet pas d’aller saccager des commerces, le service public dont nous avons tous besoin", a-t-il affirmé.
Si vous avez 14, 15 ,16 ans, vous restez chez vous !", a suggéré le ministre en prévenant qu’il veut mettre en place une réponse pénale "rapide, ferme et systématique" à l’encontre des auteurs de violences urbaines mais aussi de leurs parents.
Le ministre a rappelé que "le Code pénal punit de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende chaque fois que les parents, par leur désinvolture coupable, mettent en péril l’éducation, la moralité et la sécurité de leurs enfants". "Ceux-là méritent d’être punis", a-t-il martelé. Il a invité les parents à tenir "leurs gosses".
Eric Dupond-Moretti a également invité les jeunes à ne pas participer à l’effet de meute. "Même quand on est présent, sans faire grand-chose, on participe à cet effet de meute et on donne envie aux autres d’en faire plus", a-t-il indiqué.
"Que les gamins sachent clairement qu’on va péter les comptes", a prévenu le ministre qui souhaite retracer les lanceurs d’appels aux violences sur les réseaux sociaux. Il a alors apporté plus d’explication : "Si vous balancez des trucs sur Snapchat, le compte on va le péter, le compte il sera fermé et vous serez sanctionné".
Durant ce déplacement à Creteil, Eric Dupond-Moretti a détaillé les mesures indiquées dans le "circulaire pénale spécifique". Ce texte stipule le renforcement des comparutions immédiates après les violences urbaines qui ont suivi la mort du jeune Nahel.