Illustration - Frederic DIDES/SIPA
Un habitant de Dordogne porte exactement le même nom que Florian M., le policier mis en cause dans la mort de Nahel. Il a reçu plusieurs messages de haine.
Le 27 juin, un internaute a diffusé les informations sur l’identité du policier auteur du tir causant la mort de Nahel. Ainsi, le calvaire d’un homme portant exactement le même nom a commencé, rapporte Le Parisien.
Florian M., un habitant de Dordogne a reçu plusieurs dizaines de messages de haine sur les réseaux sociaux. Comme le rapporte Sud Ouest, le père de famille a décidé de porter plainte et a apporté une cinquantaine de messages menaçants à la gendarmerie. "On menace de me mettre une balle, de m’égorger, de tuer nos enfants pour savoir ce que la mère de Nahel a ressenti. C’est ultra-violent et cela fait peur", a-t-il raconté.
Pour retrouver les auteurs des menaces, une enquête a été ouverte par une cellule spécialisée. Le quotidien rappelle que le harcèlement en ligne est un délit puni de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende. D’ailleurs, l’internaute de 20 ans qui a révélé l’identité du policier en appelant à la haine a été condamné à 18 ans de prison, dont 12 avec sursis probatoire pendant deux ans.
Le domicile de l’homonyme de Florian M. est surveillé par les forces de l’ordre et ses réseaux sociaux sont "en pause". Sa femme s’est exprimée sur cette situation en soulignant que les premiers jours, cela n’allait pas du tout.
"Je n’ai pas dormi pendant trois nuits. Je ne sais pas ce qui se passe pour la femme du vrai policier, mais je me demande comment elle fait pour ne pas passer l’arme à gauche", a-t-elle déploré. Selon ses dires, certains ont imaginé que le policier n’était pas en détention, mais caché en Dordogne… "On est dans l’irréel". En l’attente d’un procès, l’homme souhaite juste qu’"on lui fiche la paix". "C’est de l’acharnement. On ne peut pas faire ça. C’est de la bêtise. Il faut expliquer à ceux qui font ça que ça ne sert à rien", a-t-il lancé.
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