Des élus de Mayotte se sont réunis pour discuter des problèmes de délinquance et de violence. Lors de la réunion à la MPT de Dembéni, ils ont élaboré des propositions et ont décidé de les présenter rapidement au ministre de l’Intérieur et au Président de la République pour adresser les défis sécuritaires du territoire.
Un groupe de travail, dirigé par Ben Issa Ousseni, président du Conseil départemental, a organisé une réunion regroupant des élus locaux, des représentants d’organismes sociaux et des membres d’associations à la MPT de Dembéni à Mayotte. L’objectif était de discuter des réponses à apporter aux défis et aux événements tragiques dans le département. Le maire de Dembéni, Saidi Moudjibou, a souligné la nécessité de solidarité et de lutte collective contre la violence, mettant l’accent sur l’investissement dans l’éducation des jeunes, rapporte Le Journal de Mayotte.
Malgré la visite récente d’Élisabeth Borne et ses annonces, Ben Issa Ousseni estime que les réponses ne sont pas à la hauteur. Il propose d’écrire au ministre de l’Intérieur et des Outre-mer ainsi qu’au Président Macron avec des propositions pour le projet de loi Mayotte.
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Les élus de Mayotte ont élaboré plus de trente propositions pour lutter contre la délinquance et la violence. Parmi leurs demandes figurent le classement de tout le département en zone prioritaire, l’augmentation des moyens pour les polices municipales et les forces de l’ordre, le développement de polices intercommunales, la présence pérenne de militaires dans les zones difficiles, le soutien aux communes pour la vidéoprotection, et la création d’une police des transports. Ils souhaitent également s’attaquer aux familles de délinquants multirécidivistes en supprimant les aides et les cartes de séjour. Les élus prévoient d’être reçus par le ministre de l’Intérieur et le Président Macron dans un format dédié à Mayotte pour exposer les problèmes.
Afin de répondre à l’insécurité, le département mettra en place une task force, composée d’agents du département sous la supervision de deux rapporteurs, dont Soula Saïd Souffou. Ils seront appuyés par des techniciens, des maires, des élus et des membres de la société civile. Le département prévoit également de créer un congrès de Mayotte pour rassembler les élus et les forces vives du territoire et confronter leurs propositions, toujours selon le média source cité plus haut.
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