Les membres du collectif anti-wuambushu se sont réunis ce samedi au Barachois. À quelques jours du début de l’opération, ils sont venus exprimer leur inquiétude. Un courrier a été déposé en Préfecture.
Le collectif anti-wuambushu était réuni ce samedi matin au Barachois. À deux jours du début de l’opération, ce rassemblement était un peu le dernier espoir pour eux. Quelques membres du collectif sont venus exprimer leur inquiétude.
"De nombreux enfants qui vivent dans ces bidonvilles avec leurs parents sont nés à Mayotte, ont grandi à Mayotte et ne connaissent même pas les autres îles. On nous dit que 10 000 à 20 000 personnes seront expulsées sur des îles qu’elles ne connaissent pas. Ils sont nés sur le sol français", explique Abdallah Mirghane, ancien diplomate des Comores.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a confirmé le déploiement de plus de 500 forces de l’ordre sur l’île aux parfums. Le collectif est convaincu que l’usage de la force n’est pas la solution et voudrait opter pour la médiation. Pour se faire, ils ont déposé un courrier collectif en Préfecture.
"Nous voulons éviter l’engrenage de ces actions. Il y aura peut-être des bavures ,lorsque les forces de l’ordre vont intervenir, ils vont devoir courir après des enfants et des femmes. On n’est pas à l’abri d’accident. Pour le pays des droits de l’homme, ce n’est pas une image qui est belle à voir", indique Younoussa Abdillahi, animateur du collectif Anti-Wuambushu.
À Mayotte, l’opération Wuambushu se prépare, 10 000 logements illégaux seraient détruits et plusieurs milliers de personnes seraient reconduites aux frontières.
Certains habitants en situation irrégulière ont déjà commencé à fuir pour éviter l’explosion de force.