Le service des grands brûlés du CHU de Saint-Denis est en manque de médecins. Il ne peut donc pas procéder à l’ensemble des soins. Les cas les plus graves doivent donc être transportés en urgence dans l’Hexagone.
Un incendie s’est déclaré dans une maison de l’Etang Saint-Paul ce mercredi aux alentours de 15 heures. Alertés, les secours sont rapidement intervenus. Une jeune fille de 11 parvient à s’échapper des flammes. Elle a cependant été sévèrement brûlée sur plusieurs parties du corps et transférée en urgence au CHU Nord.
Ces brûlures nécessitent une prise en charge dans un service de très haute spécialité. La décision a donc été prise de transférer la jeune fille vers Paris.
"On manque de spécialistes à la Réunion comme en métropole et nous avons une attention particulière dans l’accompagnement de la filière adulte. Concernant la filière pédiatrique, tout fonctionne et les transferts se font sur décision médicale dans le cas où les blessures extrêmes nécessitent un repli vers un site de référence", indique la direction du CHU.
Si le service grand brûlé pédiatrique fonctionne normalement, le traitement des adultes pose lui problème.
Le service des grands brûlés adultes basé au CHU de Bellepierre est fermé depuis 2020, faute de chirurgiens pour le faire fonctionner.
"Nous n’avons pas assez de personnel médical. Nous avons cependant une équipe hyper spécialisée qui a été ventilée dans les différents services du CHU manquant de personnel. Cette situation est très dommageable pour ces familles victimes d’incendie. Nous sommes obligés de reprendre les transferts sanitaires, qui coûtent une fortune", dénonce Jean-Yves Hoarau, président de la CFTC santé.
Un service où la charge de travail est particulièrement dure. Les recrutements sont compliqués, les remplaçants venus pour des vacations de quelques mois sont tous repartis à la fin de leur contrat.
En attendant que le service puisse rouvrir, les patients brûlés sur plus de 30% du corps sont systématiquement transférés vers l’hexagone.
