La filière horticole à La Réunion tire la sonnette d’alarme. Le secteur est lui aussi touché par la hausse des coûts de matière première. Les horticulteurs réclament la création d’un fonds de solidarité pour faire face à la hausse des prix.
Depuis quelques mois, l’inquiétude gagne grandement les professionnels de la filière horticole. Le secteur n’est pas épargné par la hausse du coût des matières premières. À cela s’ajoute le prix des conteneurs qui a quasiment doublé en deux ans. Cette situation entraîne un manque d’approvisionnement.
"Pour obtenir certains produits, il nous faut passer commande parfois 6 mois à l’avance, car il y a des ruptures de stock. Je pense qu’on est sur 15 à 20% d’augmentation du prix des pots et des tuteurs", indique Joseph Avril, horticulteur du sud de l’île.
Depuis la crise sanitaire, le conteneur a vu son prix doubler, passant de 5000 à 10 000€. La situation devient de plus en plus alarmante, l’union des horticulteurs et des pépiniéristes de La Réunion souhaiterait une aide de l’État.
"On souhaiterait la création d’un fonds de solidarité qui nous permettrait d’absorber les coûts de transport, notamment maritime et aérien qui restent très importants. L’idée serait d’aider financièrement les horticulteurs, on paye actuellement entre 50 et 60% de plus que la norme. Nous rencontrons également des problèmes d’acheminement nos plantes ne mettent plus 20 jours pour arriver, mais jusqu’à 35 jours. À la sortie il y a énormément de casse", explique Yannick Lauret, trésorier de l’Union des Horticulteurs et Pépiniéristes de La Réunion.
À La Réunion, 200 producteurs sont concernés le secteur génère lui plus de 50 millions d’euros par an.