Avec la crise sanitaire, les piles, batteries et autres produits chimiques n’étaient plus exportés. Le voyage commence à reprendre. Les autorités vont très bientôt déployer un bateau affrété spécialement pour l’exportation de ces déchets dangereux en métropole, en passant récupérer ceux de Mayotte.
En 2021, près de 2400 tonnes de batteries ont été colletées pour être traitées en métropole. Un chiffre en déficit par rapport à l’année précédente. Dans les garages, l’absence de collecte de déchet dangereux a encombré pendant plusieurs mois l’espace de stockage.
« Ça fait un petit tas. On a surtout ressenti pendant 3 mois que c’était compliqué. Ça faisait 6 mois qu’on avait fait la demande et ce n’est que tout récemment qu’on a pu faire l’enlèvement, » avance la gérante d’un garage de l’île.
Si les collectes ont été moins nombreuses en 2021, cela est dû à la crise sanitaire qui a ralenti le trafic maritime et de ce fait, l’export des déchets. Le directeur d’activités de ATBR et AVPUR, David Pincepoche, explique : « En novembre 2021, on a repris l’expédition, les exports vers la France hexagonale. Pendant 2 ou 3 mois, 15 000 batteries par mois n’ont pas été collectées et c’est ce qui a causé ce dysfonctionnement en 2021. »
Cette problématique ne concerne pas uniquement les batteries, mais tout un ensemble de produits dangereux que La Réunion est dans l’incapacité de traiter localement. Pour remédier à cela, un projet a été développé : « Nous affrétons un bateau spécifique pour transférer tous ces déchets vers les principaux exutoires qui se trouvent en métropole. Nous avons pris beaucoup de retard et nous essayons de le rattraper avec une opération spécifique », avance Fabrice Hanni, président du SICR.
Cette opération urgente pourrait également réduire la prolifération des dépôts sauvages.