Cette annonce inattendue de Google intervient deux semaines après la décision de la Cour suprême sur l’avortement aux Etats-Unis.
Google a annoncé vendredi la suppression automatique des données de localisation des utilisateurs en cas de visite dans une clinique spécialisée dans les avortements. Cette décision a été prise une semaine après que la Cour suprême aux Etats-Unis a révoqué le droit fédéral à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). "Si nos systèmes identifient qu’une personne s’est rendue dans un établissement (sensible), nous supprimerons ces entrées de l’historique de localisation peu après leur visite", a déclaré Jen Fitzpatrick, une vice-présidente du groupe californien, dans un communiqué relayé par BFMTV. Elle a souligné que l’historique de localisation est désactivé par défaut, mais les utilisateurs ont la possibilité de contrôler les informations conservées et celles qui ne le sont pas.
Cette décision fait suite aux inquiétudes des élus démocrates et associations de défense des droits humains après l’annonce de la Cour suprême sur l’IVG. Ils craignent en effet que les procureurs d’États conservateurs ayant interdit l’IVG se servent des informations personnelles de femmes ayant avorté ou d’individus qui les auraient aidées contre eux. Depuis des semaines, ils ont alors lancé un appel aux grandes plateformes technologiques à ne plus conserver autant de données personnelles en allant des recherches en ligne sur l’avortement jusqu’aux déplacements sur les applications. "Nous prenons en compte les attentes en termes de confidentialité et de sécurité des personnes qui utilisent nos produits et nous les prévenons quand nous accédons à des demandes du gouvernement, à moins que des vies soient en jeu", a souligné Jen Fitzpatrick.
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