Le CHU de Guadeloupe a été condamné lundi pour homicides involontaires. L’établissement a été reconnu coupable de deux décès, survenus en 2011 et 2014.
Reconnu coupable d’avoir violé les obligations de sécurité et de prudence qui lui incombent, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de la Guadeloupe a été condamné à 200 000 euros d’amende avec sursis, lundi 11 juillet. Cette sanction a été prise pour deux homicides involontaires, rapportent plusieurs médias.
Faute d’une prise en charge suffisante, deux patients sont décédés au sein de l’établissement. Un septuagénaire y est mort "d’un arrêt cardiaque" en 2011, après avoir "été délaissé pendant plus de 21 heures sans examen médical réel" à la suite d’une chute, selon l’avocat de l’une des parties civiles, Anis Malouche.
En 2014, une trentenaire, admise au CHU pour des "troubles psychiatriques", y est décédée après une prise en charge défaillante. D’après RCI, la patiente était "attachée sur un brancard durant quatre jours", car "les chambres d’isolement" de l’établissement "n’étaient pas fonctionnelles". Un caillot sanguin s’était formé à cause de la "position couchée, sous contention forcée". "Le fait de l’avoir enfin relevée aurait causé son décès", relate le média local.
D’après l’avocate du CHU, Yanick Louis, la décision du tribunal est "conforme aux réquisitions" du parquet, lors du procès du mois de juin. "C’est en tant qu’entité morale que le CHU a été condamné", a-t-il précisé. Les juges ont rejeté "toutes les demandes d’indemnisations des parties civiles", mais Me Malouche a indiqué qu’un recours suivra devant le tribunal administratif.
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