Val Broeksmit était notamment la source du New York Times d’une série d’articles sur les liens opaques entre la Deutsche Bank et la Russie. Après son décès, une autopsie a été effectuée.
Val Broeksmit a été retrouvé mort lundi 25 avril à Los Angeles, Etats-Unis. Ce lanceur d’alerte a été notamment la source du New York Times d’une série d’articles sur les liens opaques entre Deutsche Bank et la Russie.
Cette triste nouvelle a été confirmée au journal 20 Minutes par les services d’analyses médico-légales du comté.
Une autopsie a été réalisée, mais la détermination de la cause de la mort a été "repoussée". Selon un porte-parole, le médecin légiste a demandé que l’enquête sur ce décès se poursuive et que des nouvelles analyses soient effectuées.
La police de Los Angeles n’a souhaité faire aucun commentaire concernant cette enquête en cours. En revanche, Scott Stedman a souligné qu’il ne suspectait pas un meurtre. Ce journaliste américain, qui a été en contact avec Val Broeksmit jusqu’à en janvier, a précisé que son "ami" souffrait d’une addiction récurrente aux opiacés. Par ailleurs, il avait également été l’informateur pour le FBI.
Le quadragénaire était le fils adoptif de William Broeksmit. Ce dernier était un cadre haut placé de Deutsche Bank. Il s’était suicidé à Londres en 2014 au moment où la banque allemande était visée par de nombreuses enquêtes, notamment pour blanchiment d’argent russe.
Il a laissé plusieurs e-mails et documents confidentiels à Val Broeksmit qui les a fournis au journaliste David Enrich. Dans une série d’articles, ce dernier a démêlé les liens complexes entre la banque et la Russie.
Lors de la première procédure d’impeachment visant Donald Trump, Val Broeksmit a été assigné à comparaître par le Congrès américain qui enquêtait sur les liens financiers entre l’ex-président et la Russie. Il a affirmé que des prêts de plusieurs dizaines de millions de dollars accordés à D. Trump, via la filiale Deutsche Bank Trust Company Americas, ont été garantis par la banque publique russe proche du Kremlin VTB.
De son côté, Deutsche Bank s’était défendue de toute malversation en assurant que de tels dépôts de cash entre établissements bancaires étaient courants.