Le Syndicat des infirmiers et sages-femmes de Madagascar (SISFM) a annoncé ce bilan provisoire lors de la clôture de la semaine des paramédicaux.
Au moins une centaine de soignants ont succombé à la Covid-19, depuis l’entrée de cette maladie à Madagascar.
Ce chiffre provisoire est annoncé par le SISFM (Syndicat des infirmiers et sages-femmes de Madagascar) lors de la clôture de la semaine des paramédicaux sur la Grande Ile, rapporte Midi Madagasikara. Jusqu’ici, aucun bilan officiel n’a été diffusé concernant le nombre de décès des professionnels de la santé, mais ces données incluent les médecins, les paramédicaux ainsi que le personnel administratif.
Le SISFM a continué de tirer la sonnette d’alarme concernant les problèmes auxquels font face les soignants. En cas de maladie ou de décès, des droits du personnel de santé ainsi que de leur famille ont été bafoués, selon le syndicat.
Or, la loi 2003-011 du statut général des fonctionnaires prévoit dans l’article 36 que l’administration prend en charge et en totalité les frais médicaux ainsi que les frais d’hospitalisation des fonctionnaires traités dans les centres médico-sociaux publics. Il est également stipulé dans l’article 37, qu’en cas de décès du fonctionnaire, les frais de mise en bière et de transport de la dépouille mortelle, du lieu de décès au lieu d’inhumation définitive ainsi que les frais de transport des membres de sa famille sont à la charge de l’Etat.
Malgré les rencontres avec les responsables concernés, le syndicat n’a obtenu aucun résultat jusqu’ici. Il a ainsi prévu de déposer des doléances auprès de la présidence, de la primature, du ministère de la Fonction publique malgache, ainsi qu’auprès du ministère de la Santé.
Outre ce problème, le président du syndicat des paramédicaux, Jerisoa Ralibera a continué de réclamer la répartition égale des équipements de protection individuelle ainsi que des primes exceptionnelles. "Nous menons tous un combat contre cet ennemi invisible et les travailleurs de la santé sont les soldats de première ligne dans cette lutte", a-t-il précisé.
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