Le certificat numérique Covid pour 12 mois a pour objectif de faciliter les déplacements au sein de l’Union européenne.
Les députés de l’UE ont largement voté le certificat numérique Covid européen, mardi 8 juin. Le journal Le Figaro rapporte que les élus ont voté ce système de certificat par 546 voix pour, 93 contre et 51 se sont abstenus. Les résultats ont été dévoilés mercredi au Parlement européen.
Ce certificat atteste qu’une personne a été vaccinée contre le coronavirus, qu’elle a passé un test négatif ou qu’elle est immunisée après une infection. Il doit permettre d’éviter de faire des quarantaines dans les pays de destination. Ce document commun pour 12 mois est délivré gratuitement en format numérique ou papier.
L’adoption du certificat a été effectuée après un temps record de négociations, moins de 2 mois, selon l’eurodéputé socialiste espagnol Juan Fernando Lopez Aguilar. "Nous avons réussi", a salué le rapporteur de ce texte qui relance, selon lui, la liberté de mouvement des citoyens européens. De son côté, la centriste française, Nathalie Colin-Oesterlé s’est aussi réjouie en disant que le certificat est LA réponse européenne permettant "de mettre fin au patchwork de règles différentes".
Le commissaire à la Justice, Didier Reynders, a exhorté, mardi, les Etats à émettre déjà de tels certificats pour éviter un embouteillage dans les procédures au début de l’été. Il a souligné que plus d’un million de citoyens ont déjà reçu ces certificats, et beaucoup d’autres suivront dans les semaines et les mois à venir.
Par ailleurs, 9 pays ont déjà débuté à en délivrer à savoir Bulgarie, Croatie, République tchèque, Danemark, Allemagne, Grèce, Pologne, Lituanie et Espagne. En France, le pass sanitaire est entré en vigueur ce mercredi.
Outre la libre circulation, ce certificat Covid pourrait être employé à d’autres fins comme les festivals, concerts, rencontres sportives, … dans le cadre de la législation nationale de chaque nation.
Malgré le vote largement favorable des eurodéputés, certains élus ont tout de même émis des réserves sur l’utilisation de ce certificat, notamment sur la protection des données. L’eurodéputée écologiste française, Michèle Rivasi, a estimé qu’il "ouvre un nouveau risque en manière de traçabilité". La socialiste française Sylvie Guillaume, a par ailleurs, regretté que ce certificat ne soit pas consolidé par la gratuité des tests (...), il ouvre donc la voie à des risques de discrimination.
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