Le ministère américain de l’Intérieur a fait état d’un "climat de menaces accrues" présent dans tous les Etats-Unis. Une situation qui pourrait durer plusieurs semaines.
Le gouvernement américain a diffusé mercredi un bulletin d’alerte antiterroriste face au risque de nouvelles violences par des "extrémistes" opposés à la présidence de Joe Biden. Cette démarche intervient trois semaines après l’attaque contre Capitole commise par les partisans de l’ancien président Donald Trump. Selon les précisions apportées par le ministère américain de la Sécurité intérieure, le bulletin d’alerte fait état d’un "climat de menaces accrues" présent dans tous les Etats-Unis. Une situation qui est susceptible de durer plusieurs semaines. "Des informations suggèrent que des extrémistes violents ayant des objections à l’exercice de l’autorité gouvernementale et à la transition présidentielle, ainsi que d’autres griefs alimentés par des récits mensongers, pourraient continuer à se mobiliser, et à inciter à commettre des violences", souligne la note relayée par 20 Minutes.
Lors de son investiture le 20 janvier, le président des Etats-Unis Joe Biden a fait la promesse de "vaincre le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur". Le bulletin d’alerte rendu public mercredi, et valide jusqu’au 30 avril n’a pas utilisé ces étiquettes. En revanche, il a mis l’accent sur le complot mené depuis 2020 par des extrémistes animés par plusieurs motivations, et notamment leur "colère face aux restrictions liées au Covid-19 et aux résultats de l’élection" présidentielle. Ces derniers ont déjà attaqué des bâtiments officiels. De son côté, le ministère a fait part de son engagement à assurer la protection des "infrastructures critiques" et des populations qui seraient menacées à cause de leur religion, race, origine, identité ou opinion politique. Il invite également les Américains à être vigilants.
Le ministère américain de la Défense a annoncé lundi la mobilisation de quelques milliers de soldats de la Garde nationale jusqu’en mars à Washington, à la suite de nouvelles menaces. Ces agents étaient déjà déployés pour la prestation de serment de Joe Biden.
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