Jean-François est vendeur de cocos et pour lui cette année est loin d’être fructueuse. Sa production de cocos subit indirectement les effets de la crise sanitaire.
Chaque année, une grande partie de la production de Jean-François est destinée aux différents temples de l’île à l’occasion de cérémonies religieuses. Avec l’annulation des grands événements et des mesures de restrictions, les commandes de l’année ont dû être annulées, ce qui a pour conséquence des pertes financières considérable pour le vendeur.
"Avec toutes les cérémonies qui ont été annulées depuis le mois de mars, tous les cocos ont séchés sur les arbres. Toutes les grosses commandes ont été pratiquement annulées", regrette Jean-François.
L’autre partie de la production est vendue aux consommateurs directement sur les marchés. Là aussi les ventes n’ont pas eu lieu cette année.
Sur l’exploitation de Sainte-Rose, près d’un millier de cocos n’ont pas pu être cueillis durant le confinement et ont séchés sur les cocotiers. Certains d’entre-eux déjà trop secs tombent d’eux mêmes. Aujourd’hui l’agriculteur récolte ce qu’il reste, les cocos récupérables sont coupés depuis ce matin.
"Je récolte ce que je peux sauver. J’ai récupéré les cocos qui ne sont pas trop sec pour essayer de livrer les commandes, la plupart sont secs".
Si la situation est très inquiétante, tout n’est pas perdu sur le coco, ils peuvent être réutilisés et transformés , mais là encore, les moyens manquent.
"On peut quand même les réutiliser en faisant de l’huile coco ou sinon en bonbon coco. Après cela demande un temps fou et il faut être équipé. Pour avoir de l’huile coco, il faut avoir une machine pour presser l’huile. C’est du boulot".