Le 10 octobre dernier, Abdoullakh Anzorov a posté un message sur son compte Twitter. Le ’post’ a immédiatement été identifié comme contrevenant à la loi.
Six jours avant l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, le compte Twitter de l’assassin du professeur Samuel Paty avait été signalé aux services antiterroristes. En effet, Abdoullakh Anzorov a posté sur Twitter un message jugé comme étant contraire à la loi. Ce message a été transmis à la plateforme du ministère de l’Intérieur Pharos. Mais jusqu’à aujourd’hui, les services d’enquête ignorent toujours le contenu de ce message, relate France Info.
Le djihadiste a désactivé son compte Twitter quand il a réalisé qu’il risquait des poursuites en raison de son contenu. Depuis l’attaque contre le professeur d’histoire et géographie, les policiers chargés de l’enquête ont adressé une demande à Twitter pour reconstituer l’historique du compte Al Ansâr. Le jeune Tchétchène avait été dénoncé, à plusieurs reprises, par les utilisateurs pour ses propos extrémistes.
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Un utilisateur de Twitter a alerté la police judiciaire, le 12 juillet dernier, en raison des propos haineux envers le régime chinois et les polémiques sur la situation en Afghanistan. Il l’a signalé auprès de la plateforme dédiée aux contenus illicites Pharos. Les responsables de cette plateforme ont transmis le dossier aux services concernés en raison du type d’infraction visée. C’est finalement la DGSI, service de renseignement intérieur chargé de la lutte antiterroriste, qui s’est finalement chargé du jeune djihadiste.
"Les propos litigieux portaient sur la situation internationale et ne visaient nullement la France (…) Le titulaire du compte ne figurait pas dans le fichier des personnes radicalisées. Il n’était pas connu pour fréquenter des cercles islamistes radicaux. Raison pour laquelle ses tweets n’ont pas été jugés prioritaires", a fait savoir la plateforme Pharos. Cette dernière se charge en moyenne plus de 4 500 signalements par semaine.
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