Une partie de ce fonds de relance serait redistribuée sous forme de subventions et le reste en prêts aux Etats membres.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté mercredi un plan d’aide exceptionnelle que les Etats éprouvés par la crise attendent impatiemment. Un fonds de relance de 750 milliards d’euros est donc proposé afin de soutenir l’économie européenne mise à mal par le coronavirus. D’après le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, la Commission a proposé 750 milliards d’euros dont 500 milliards à redistribuer sous forme de subventions. Cette somme a d’ailleurs été préconisé dans le projet franco-allemand présenté la semaine dernière. Selon des sources européennes concordantes, le reste serait réparti en prêts aux Etats membres.
Ce plan de relance est basé sur un projet révisé du budget à long terme de l’UE. Un nouveau fonds de relance y est adossé et serait alimenté par des emprunts à grande échelle de la Commission au nom de l’UE. Si cette proposition était acceptée, il s’agirait du plus gros plan de relance jamais lancé par l’UE. "Nous voyons potentiellement un changement radical dans la politique macroéconomique européenne (...) Cela crée un précédent important", a commenté mercredi Philippe Lambers, co-président du groupe des Verts au Parlement européen sur le récit du journal Le Figaro.
Déjà avant la pandémie de coronavirus, les 27 n’ont pas réussi à trouver un accord sur un budget de l’ordre de 1 000 milliards d’euros pour la période 2021-2027. Deux camps ont émergé dont ceux qui veulent un soutien uniquement via des prêts à rembourser (Pays-Bas, Autriche, Danemark et Suède). Il y a d’autre part les pays qui ne veulent que des subventions. Le projet d’Ursula von der Leyen sera donc un mélange des deux options.
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