La préfecture et l’Agence Régionale de Santé confirment 1 nouveau cas de coronavirus COVID-19 à La Réunion ce vendredi 15 mai à 15h00, soit au total 441 cas depuis l’apparition du premier cas le 11 mars 2020. Malgré la nette diminution du nombre de cas depuis la mi-avril, la situation épidémiologique reste fragile, notamment avec la fin du confinement. Il est donc important de continuer à respecter les recommandations sanitaires et les gestes barrières.
SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE AU 15 MAI 2020
439 cas ont été investigués à cette heure par l’ARS et Santé publique France, dont 70% sont des cas importés.
• Bilan des cas investigués :
Cas importés
(personnes qui ont contracté la maladie en dehors du territoire) 311
Dont cas issus d’une évacuation sanitaire au titre de la solidarité régionale 11
Cas autochtones secondaires
(personnes ayant un lien direct avec des cas importés) 66
Cas autochtones
(personnes ayant un lien indirect ou n’ayant aucun lien avec un cas importé) 62
Nombre total de cas investigués 439
Cas hospitalisés hors service de réanimation 9
Dont cas issus d’une évacuation sanitaire au titre de la solidarité régionale 8
Cas hospitalisés en service de réanimation 4
Dont cas issus d’une évacuation sanitaire au titre de la solidarité régionale 3
• Contact-tracing
Près de 3500 personnes ont été appelées individuellement et suivies dans le cadre du contact-tracing.
Mis en place par l’ARS, en concertation avec Santé publique France, le « contact-tracing » est un dispositif qui a pour objectif d’identifier et de rappeler toutes les personnes ayant été en contact proche (entourage familial, professionnel, passagers proches dans les avions…) avec un cas confirmé de Coronavirus pendant sa période de contagiosité (on parle de « sujets contacts » ou de « contacts »).
Ces personnes ont fait l’objet d’une enquête téléphonique au cours de laquelle a été évalué leur état de santé et leur a été précisé l’importance de :
- respecter un isolement strict (quatorzaine)
surveiller quotidiennement leur état de santé (avec prise de température) et appeler tous les jours un numéro vert dédié
- appeler immédiatement le 15 en cas d’apparition de symptômes
- porter les masques livrés à leur domicile afin de limiter les risques de transmission du virus (sécuriser les déplacements au sein du domicile ou à l’extérieur pour motif de déplacement impérieux).
Avec le dé-confinement, le dispositif de contact-tracing a été réorganisé dans le but de :
- gagner du temps pour limiter toujours davantage le risque de propagation du virus
- pouvoir toucher le plus grand nombre de personnes possible : sachant qu’après le dé-confinement on peut prévoir qu’une personne contaminée pourra exposer en moyenne 20 personnes (contre 7, observé jusqu’à présent pendant la période du confinement).
Un dispositif à trois niveaux
Afin de prendre en compte ce nombre important de personnes, le dispositif de contact-tracing reposera désormais sur 3 niveaux différents et complémentaires :
• Premier niveau : le médecin traitant ou le médecin prescripteur du test, pour la recherche et identification des personnes ayant été en contact étroit 48 heures avant le début des symptômes (entourage familial le plus proche).
• Second niveau : l’Assurance-maladie, pour l’identification des cas contacts au-delà de l’entourage familial (milieu professionnel, amical …), l’appel de ces personnes pour leur donner toutes recommandations nécessaires parmi lesquelles figurent l’obligation, désormais, de se faire tester systématiquement (même sans symptômes) et l’obligation de respecter au moins une quatorzaine de jours d’isolement à domicile, voire plus dans certains cas.
• Troisième niveau : l’ARS, qui va appeler régulièrement les personnes contaminées et les personnes contact pour vérifier auprès d’elles que tout se passe bien à domicile pendant les périodes d’isolement indispensable.
L’ARS procèdera également aux investigations des situations complexes et des cas regroupés en collectivités pour repérer précocement et limiter la formation de cluster
POINT EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE DU 14/05 DE SANTE PUBLIC FRANCE (point spécial COVID-19 réalisé chaque semaine selon les données recueillies)
Après une baisse importante du nombre de cas confirmés observée entre fin mars et le 10 avril, la situation épidémiologique est depuis stable. Au cours de deux dernières semaines, (du 27/04 au 12/05), 22 cas confirmés ont été rapportés dont 10 évacuations sanitaires depuis Mayotte et les Comores, 9 cas importés de métropole et 3 cas autochtones.
Sur ces dernières semaines, le faible nombre de cas signalés quotidiennement avec une prédominance de cas importés, confirme un très faible niveau de circulation virale autochtone, avec toujours à ce stade aucune chaine de transmission autochtone ou foyer épidémique identifié sur le territoire.
Au 14 mai, sur les 440 cas confirmés, les symptômes rapportés les plus fréquents étaient une toux (49%), une asthénie (44%), des douleurs musculaires et articulaires (40%), des maux de tête (40%), de la fièvre (35%).
Classes d’âge (données consolidées pour 432 patients)
Moins de 15 ans : 34 (8%)
15-44 ans : 179 (41%)
45-64 ans : 171 (40%)
65-74 ans : 31 (7%)
75 ans et plus : 17 (4%)
(1) le total de tous les cas n’est pas égal à 440 car 2 cas sont en cours d’investigation et 2 sont injoignables
L’activité de dépistage se poursuit à un niveau élevé au cours de la semaine du 04 au 10 mai avec 2387 tests réalisés dans les laboratoires public et privés de l’île (contre 1865 tests au cours de la semaine précédente). Elle permet de maintenir une couverture large de dépistage dans la population ; l’objectif étant toujours d’identifier le plus précocement possible tout cas pour rapidement retracer son parcours et recontacter et isoler toute personne qui aurait été en contact avec ce cas pendant sa période de contagiosité. La situation épidémiologique actuellement favorable se confirme par le maintien d’un très faible taux de positivité des dépistages (pourcentage d’analyses positives sur le nombre total d’analyses réalisées), stable à moins de 0,5 % depuis 3 semaines.
Après un pic d’activité entre le 25 mars et le 1er avril à plus de 50 patients hospitalisés, le nombre de patient hospitalisés a continuellement diminué depuis du fait du nombre de sorties d’hospitalisations (pour guérison ou maintien à domicile sans signes de gravité) supérieur au nombre d’admissions : il est à ce jour de 9 patients hospitalisés en hospitalisation conventionnelle (hors réanimation).
Un dispositif de suivi des patients à domicile est mis en place en lien avec l’hôpital et permet de s’assurer de leur isolement, de leur suivi médical et de statuer au final sur leur guérison.
Aucun décès n’est pour l’instant à déplorer.