Après deux mois sans activité, les kinésithérapeutes reprennent du service. Mais crise du coronavirus oblige : l’accueil et les soins sont adaptés aux mesures de sécurité sanitaire. Reportage dans une salle de kinésithérapeutes de Saint-Denis, où les patients reprennent leurs exercices.
Dans cette salle de kinésithérapie, les muscles se remettent au travail. Cette patiente vient pour de la rééducation post-opératoire. "J’ai perdu parce que je n’ai pas pu faire mes exercices correctement pendant 2 mois. On reprend, et je travaille pour retrouver de la mobilité", explique cette patiente.
Comme ailleurs, le masque s’est invité dans cette salle de soins. "Ce n’est pas évident, puisque l’air ne sort pas vraiment. Mais on s’y habitue", confie un kinésithérapeute masqué.
Masque, désinfection de chaque objet touché, draps à usage unique : les gestes barrières s’imposent dans le quotidien des patients comme des soignants. "Toutes les populations à risque, on évite. Il faut que l’intéret de la kinésthérapie soit supérieur au risque éventuel encouru", explique un kinésithérapeute.
Dans la salle, distanciation sociale oblige, seul un poste de travail sur deux peut être utilisé. "On ne peut plus accueillir le nombre de patients qu’on accueillait avant la crise du covid, donc c’est sur qu’il y a des pertes financières non-négligeables pour les professions de santé", explique un professionnel.
Ce cabinet enregistre une diminution de 40% de son chiffre d’affaires sur la reprise de son activié. L’agenda est plein : la demande dépasse l’offre. Les patients sont pressés de se soigner , et certains ont des idées précises en tête : "Repartir sur les sentiers pour faire du trail", espère une patiente. Une récompense qui se savourera tout particulièrement après deux mois de confinement.