Le harcèlement et les agressions sexuelles subies dans l’espace public n’ont cessé d’augmenter. Le gouvernement a ainsi pris une mesure en lançant le "dispositif Angela".
De jour comme de nuit, pendant le confinement, des femmes ont autant peur de se retrouver dans les rues ou les espaces publics à cause des harcèlements. Le magazine Madame Le Figaro rapporte que nombreuses d’entre elles ont témoigné des agressions sexuelles subies dans ces endroits.
Ces constats ont amené Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’Egalité femmes-hommes, à lancer l’alerte, il y a quelques semaines. D’après elle, le risque de décompensation des violences faites aux femmes au moment du déconfinement est accru. Dans un communiqué du jeudi 28 mai, "le risque de résurgence est réel ; c’est un véritable enjeu de société", a-t-elle affirmé.
Afin de lutter contre le harcèlement de rue, le gouvernement veut aller plus loin. Un plan baptisé "Angela" a été dévoilé jeudi. Ce dispositif doit permettre aux femmes qui se sentent en danger de se réfugier. Selon Marlène Schiappa, "au cas où il n’y aurait pas de policiers pour immédiatement verbaliser en flagrant délit, les femmes pourront savoir où aller". Pour le mettre en place, un partenariat avec le dispositif "HeForShe" de l’ONU Femmes a été entrepris. D’ailleurs, ce plan Angela est déjà utilisé aux Etats-Unis où il a "fait ses preuves", selon France Info.
D’après les explications, le dispositif consiste à "demander Angela". Quand une femme sera harcelée dans l’espace public, elle pourra se rendre dans un bar labellisé et demander "où est Angela ?". Cette question-code permettra ainsi au barman de mettre la femme en sécurité, dans un endroit isolé, ou appeler la police, ou un taxi,… a expliqué la secrétaire d’Etat. "Nous voulons également le développer dans d’autres lieux : dans les pharmacies, les enseignes de magasins qui ouvrent tard le soir", a-t-elle détaillé.
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