Comme tout autre domaine, le secteur de l’aéronautique est également confronté à la crise économique due à la Covid-19. Ainsi, l’Etat a mis en place un plan de soutien de 15 milliards d’euros.
La crise sanitaire du coronavirus a touché plusieurs secteurs économiques dans le monde. Mardi 9 juin, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a rappelé que le domaine de l’aéronautique est aussi confronté à "un coup d’arrêt brutal" de son activité. Comme le rapporte Huffpost, la crise menace 300 000 emplois directs et indirects en France. "Nous décrétons donc l’état d’urgence pour sauver notre industrie aéronautique pour lui permettre d’être plus compétitive, plus décarbonée au 21e siècle", a annoncé le ministre.
Pour soutenir le secteur aéronautique et faire face à cette "urgence", le gouvernement a élaboré un plan de relance.
Bruno Le Maire a annoncé un soutien d’une somme de 15 milliards d’euros dont 7 milliards d’euros pour le seul Prêt garanti de l’Etat (PGE) à la compagnie aérienne Air France. Cela sur les trois prochaines années.
Le ministre de l’Economie a aussi expliqué que les commandes d’avions ont été repoussées à 80 ou 90%. Par ailleurs, pour ce secteur, la reprise sera au mieux progressive, plus probablement très lente. D’après lui, le trafic aérien ne devrait revenir à son niveau de décembre 2019 avant deux à trois ans. "Airbus n’a pas eu d’autres choix que de réduire de 35 à 40% les cadences de production de ses principaux programmes", a-t-il renchéri.
Bruno Le Maire a également indiqué que sur les compétences, 35 000 ingénieurs sont concernés. "Avec eux, comme me l’ont signalé Thales, Dassault ou Airbus, des compétences rares qui mettront une génération à être renouvelées. Nous ne voulons pas les perdre parce qu’elles font la force de notre nation”, a-t-il souligné.
Dans les trois prochaines années, quelque 1,5 milliard d’euros de financement public sera consacré à la recherche-développement. L’objectif est de "parvenir à un avion neutre en carbone en 2035". Ainsi, il est nécessaire de préparer les générations d’avions commerciaux, d’hélicoptères et avions d’affaires dotées de nouveaux modes de propulsion émettant moins de CO2. "L’industrie aéronautique française et européenne saura relever la tête et montrer ce qu’elle est l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure", a affirmé le ministre.
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