Luc Farré, secrétaire général de l’Unsa-Fonction publique, s’est exprimé ce vendredi 10 janvier, sur les ondes de RTL.
Le syndicaliste s’est montré ferme : "c’est aujourd’hui que cela va se jouer… On estime que l’âge pivot est punitif, on demande son retrait et son remplacement par un cocktail de mesures". Luc Farré évoque ensuite les fameuses ‘négociations’ : "on sait qu’on est dans un processus" législatif impliquant que "l’on transmette au Conseil d’État, à un certain nombre d’instances, le texte qui sera soumis à l’Assemblée". Et il garde espoir en rappelant que tant que le texte n’est pas voté, "il peut bouger".
L’Unsa estime que le système de retraite aujourd’hui "doit être à l’équilibre" et que l’âge pivot "n’est pas la solution" car le fait que quelqu’un qui a travaillé 42/43 ans dans sa vie soit contraint de travailler obligatoirement 2 ans de plus de façon est "contre-productif".
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Toutefois, le syndicat reste favorable et comprend le rouage de la préservation du système de retraites par répartition. Luc Farré affirme au micro de RTL que tout le monde doit faire un effort, y compris donc les employeurs. Il estime que les employeurs de tous les secteurs doivent cotiser plus.
Le syndicaliste espère une "volonté politique" de la part du gouvernement. M. Farré affirme que lui et les siens pensent à l’existance d’une sortie possible autour de cette question d’âge pivot et d’équilibre. "L’équilibre est important, mais ce ne sont pas toujours les salariés qui doivent faire cet effort", insiste-t-il.
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#Retraites : "Chacun doit faire un effort, les employeurs aussi en cotisant un peu plus, la cotisation n’est pas un tabou"@lucfarre, secrétaire national @UNSA_officiel, invité d’Yves Calvi dans #RTLMatin pic.twitter.com/VKqfiACBoY
— RTL France (@RTLFrance) 10 janvier 2020