Un policier réunionnais a obtenu l’annulation d’un directive gouvernementale qui retardait l’application des CIMM par le Conseil d’Etat.
Les "Centres d’intérêts matériels et moraux" présentés en 2017 et qui visaient à favoriser le retour dans leur île des fonctionnaires ultra-marins ont été retardés par une circulaire ministérielle. Le Conseil d’Etat l’a annulée. Un avis formulé suite à la requête d’un policier réunionnais, avait révélé Zinfos 974.
C’est le fils de Marie-Claude est fonctionnaire de police depuis 13 ans. Il souhaite revenir à La Réunion pour exercer son métier et retrouver sa famille. Mais toutes ses demandes de mutations ont été rejetées.
"On n’est pas bien. Au téléphone, je suis obligée - c’est le cas de tous les papas et les mamans - d’être bien parce qu’il faut remonter le moral de nos enfants qui sont de l’autre côté", explique Marie-Claude.
Elle ajoute : "On ne voit pas nos enfants grandir, on ne voit pas non plus nos petits-enfants. Quand j’arrive sur la métropole, ma petite-fille, c’est comme si c’était une étrangère."
La famille Payet vient de faire annuler une circulaire ministériel qui retardait l’application des CIMMs (centres d’intérêts matériels et moraux). Ces derniers donnent une priorité de traitement aux ultra-marins lors d’une demande de mutations pour ceux qui veulent revenir dans leur île.
"Quand j’ai vu cette circulaire qui repoussait en 2019 la prise en compte des CIMM, je me suis dit que ce n’était pas possible !" ajoute Marie-Claude.
Elle précise : "Ce n’est pas la victoire des syndicats, ce n’est pas la victoire des politiques, ce n’est pas la victoire d’une association. C’est la victoire d’une famille Payet avec ses deux avocats."