Mercredi 17 juillet, le député de la majorité, Roland Lescure a annoncé que le coût des dégâts du mouvement des "Gilets Jaunes" est estimé à près de 3,5 milliards d’euros.
Presque 7 mois après le début du mouvement des "Gilets Jaunes", un rapport parlementaire sur le coût des dégâts a été rendu mercredi 17 juillet. Invité sur la chaîne RTL, le député de LaRem, Roland Lescure a annoncé que le montant est évalué à près de 3,5 milliards d’euros. Il a aussi expliqué qu’il est difficile de faire un chiffrage total sur le coût des dégâts car il va y avoir des répliques et des effets de retard. "J’ai vu des commerces encore ouverts qui vont bientôt fermer", a-t-il renchéri.
L’élu a indiqué que pour le secteur du commerce et de la distribution, on est sur 2,5 milliards d’euros. Il s’agit en même temps de petits commerces et de centres commerciaux, a-t-il précisé. Les compagnies d’assurances ont dû verser 217 millions d’euros pour rembourser les dommages. "Mais il y a l’impact indirect sur le chiffre d’affaires, beaucoup plus important", a affirmé le député.
Côté sécurité et militaire, des coûts supplémentaires liés au matériel d’une valeur de près de 46 millions d’euros ont été dépensés, d’après lui.
Dans le secteur de la restauration, Roland Lescure a annoncé qu’on parle de 850 millions d’euros. Par ailleurs, "pour les trois villes concernées que nous sommes allés voir, Bordeaux, Rouen, Toulouse, en termes de coûts budgétaires directs, c’est plus de 12 millions d’euros", a-t-il détaillé.
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Le député LaRem a aussi parlé des impacts sociaux du mouvement des "Gilets Jaunes". "Il y a des contrats qui n’ont pas été renouvelés", a-t-il détaillé sans oublier le chômage partiel. "Il est plus limité que ce qu’on craignait, mais qui a touché quand même plusieurs dizaines de milliers de personnes", a-t-il continué. Il a cité le cas d’une commerçante à Toulouse qui a souhaité recruter des seniors. Elle a dû licencier trois sur ses six employés car elle a dû fermer son commerce à l’extérieur de la ville, a regretté l’élu.
"Trois choses m’ont particulièrement marqué", a-t-il confié : la solidarité, l’adaptabilité et la résilience des commerçants. Selon ses dires, une solidarité très forte entre les commerçants, les chambres consulaires, les élus, et les fonctionnaires a été ressentie. De l’adaptabilité, car il a fallu s’adapter à un mouvement quasi-insurrectionnel et qui affectait chaque samedi l’activité économique. Mais également, la résilience, car les gens ont su résister, mais avec des dégâts très importants.
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