Inde : une troisième femme a réussi à accéder au temple de Sabarimala

LINFO.RE – créé le 5.01.2019 à 06h13 – La rédaction

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Cette Srilankaise a pu entrer dans le temple hindou de Sabarimala consacré au dieu Ayappa malgré la présence de militants hindous présents sur place pour empêcher les femmes d’y pénétrer.

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La situation surveillée par la police

L’État du Kerala a été agité par des troubles depuis mercredi après que deux femmes ont réussi à pénétrer à l’intérieur du temple hindou de Sabarimala. La situation pourrait empirer, car une Srilankaise âgée de 47 ans a pu entrer dans le sanctuaire tard jeudi soir. La quadragénaire voulait y prier Ayyappa, l’une des divinités les plus vénérées de l’hindouisme. "Elle est entrée dans le temple tard jeudi soir. (…) Nous sommes au courant et surveillons la situation", a déclaré Balram Kumar Upadhyay, un responsable de la police de l’Etat indien du Kerala sur le récit de RFI.

Une bataille judiciaire de 20 ans

L’âge de ces femmes, toutes quadragénaires, a le plus posé problème. Le temple hindou de Sabarimala, dédié à la divinité Ayappa, constitue l’un des plus sacrés de l’hindouisme. Une bataille judiciaire a duré pendant vingt ans autour de ce sanctuaire au sujet de son interdiction à toutes les femmes entre 10 et 50 ans. Ces dernières sont considérées comme en âge de procréer, donc ayant leurs règles. La bataille s’est arrêtée le 28 septembre 2018 après que la Cour suprême a jugé cette mesure discriminatoire. Mais les hindous traditionalistes ont manifesté leur refus face à cette décision. De nombreux militants étaient alors mobilisés devant le temple pour empêcher son application.

L’organisation d’un "mur des femmes"

Au 1er janvier, les femmes ont répliqué pour faire entendre leurs voix en organisant un "mur des femmes". Cette chaîne humaine a réuni des dizaines de milliers de femmes qui soutiennent la décision de la Cour suprême, rapporte Le Figaro. La situation s’est dégradée après l’intrusion des deux premières femmes dans le temps. Résultat : une personne est décédée et quinze autres ont été blessées en l’espace de deux jours. Dans la foulée, 1 350 arrestations ont été recensées. "La police demeure extrêmement vigilante", a confié Pramod Kumar, porte-parole de la police.

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