Cette décision prise par Instagram a pour objectif de "protéger ses utilisateurs les plus vulnérables".
En collaboration avec des spécialistes de la santé mentale, Instagram a décidé d’interdire les photos montrant des blessures infligées à soi-même. Cette mesure permet de lutter contre l’automutilation et le suicide et afin de "protéger ses utilisateurs les plus vulnérables". Très récemment, "nous avons relevé que, concernant les questions d’automutilation et de suicide, nous ne sommes pas au point et que nous devrions en faire davantage afin d’assurer la sécurité des utilisateurs d’Instagram", est-il indiqué dans le communiqué de la plateforme, propriété de Facebook.
L’application de cette mesure va prendre du temps, souligne Instagram. La plateforme veut en effet mettre en place une communauté sécurisante et encourageante pour chacun. Pour ce faire, toutes les images violemment explicites d’automutilation, comme les coupures infligées à soi-même seront désormais retirées. En revanche, les photos moins explicites, comme celles de cicatrices ne seront pas recommandées par les algorithmes d’Instagram. Ce type de contenu ne sera toutefois "pas complètement supprimé", souligne la filiale de Facebook citée par France info.
Selon les explications de la plateforme, ils ne veulent pas stigmatiser ou isoler des gens qui peuvent être dans la détresse en partageant des contenus liés à des actes d’automutilation pour appeler à l’aide. La BBC a de son côté affirmé que cette décision a été prise après le suicide d’une jeune Britannique de 14 ans en 2017. Le père de la victime a alors accusé Instagram d’avoir sa part de responsabilité dans le drame. Selon ses dires, sa fille a consulté beaucoup de contenus liés au suicide ou à l’automutilation.