Une nouvelle mobilisation sera organisée par la CGT mardi en réponse au grand débat organisé par l’exécutif et qu’elle boycotte.
La CGT va lancer mardi une nouvelle mobilisation en réponse au grand débat, organisé par l’exécutif qu’elle boycotte. Le syndicat a préféré réclamer sur le "bitume" une hausse des salaires, mais aussi une justice fiscale. Une des dirigeantes du syndicat, Catherine Perret, a estimé que toutes les questions sont portées en germe sur la volonté de poursuivre une politique libérale.
Le syndicat a également annoncé qu’elle ne se rendrait pas à Matignon mercredi où le Premier ministre a convié les syndicats et patronat. "On lui a écrit, on lui a parlé, trois fois, quatre fois, à chaque fois, la réponse, c’est ‘on vous écoute’ et derrière on fait ce qu’on avait prévu de faire", a argumenté dimanche le secrétaire général de la confédération, Philippe Martinez, sur France 3.
Pour la première journée de mobilisation, la CGT sera associée avec des organisations de Force ouvrière et de Solidaires. Elle a également le soutien du NPA, du PCF et de la France insoumise. Il y a également eu un dépôt de préavis de grèves dans la fonction publique (DGCCRF), la RATP ou à la SNCF. Plusieurs manifestations sont également prévues partout en France.
"On a discuté notamment sur ce qu’on pouvait faire sur les salaires dans les entreprises. À la fin, il y avait potentiellement une liste à la Prévert et forcément une grève, ce n’était pas notre objectif", a expliqué Laurent Berger (CFDT), confirmant une information du Capital.
De l’autre côté, l’une des figures du mouvement des "Gilets Jaunes", Éric Drouet, a appelé à une grève générale mardi.
La CGT a déjà prévu une nouvelle journée nationale à la mi-mars. Selon le secrétaire général, confirmant une information de France Info, le Medef est trop tranquille même si l’action des "Gilets Jaunes" sur les ronds-points est positive.
Pour cette nouvelle manifestation, les syndicats pointent le doigt sur le patronat et non plus la politique libérale d’Emmanuel Macron. "Dans un pays où les 40 plus grandes entreprises versent 57,4 milliards d’euros à leurs actionnaires, il ne faut pas uniquement frapper à la porte du gouvernement", a insisté M. Martinez dans Politis.
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