La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi n’a plus la nationalité canadienne honorifique. Les députés lui ont retiré ce titre jeudi au Canada.
A l’unanimité, jeudi 27 septembre, les députés canadiens ont voté une motion révoquant la nationalité canadienne honorifique accordée à la dirigeante birmane. Ce statut de citoyenne canadienne honoraire a été octroyé à Aung San Suu Kyi en 2007. "Ce jeudi, tous les députés ont approuvé à l’unanimité une motion pour le lui enlever". Ce propos a été proclamé par Adam Austen, le porte-parole de la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freela.
La dirigeante birmane a eu le prix Nobel de la paix en 1991. Il fut un temps où elle a été emprisonnée en Birmanie son propre pays. Pourtant, actuellement, l’armée birmane commet des atrocités contre les Rohingyas, une petite communauté musulmane. Et Aung San Suu Kyi n’entreprit aucune action. Elle refuse d’appeler l’armée à cesser cette répression. Cette passivité face à ce "génocide", comme les députés le qualifient, a vraiment obscurcit l’image de cette dirigeante. Ce qui les conduit à voter cette motion.
La Birmanie est un pays à majorité bouddhiste. C’est pourquoi les Rohingyas sont opprimés par l’armée birmane. Conséquence, plus de 700 000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh. Le Canada a toujours soutenu ces déplacés de guerre. Ottawa tient ainsi à offrir une aide supplémentaire de 300 millions de dollars canadiens au Bengladesh ainsi qu’aux minorités ethniques en Birmanie.
"Nous continuerons de soutenir les Rohingyas en leur offrant une aide humanitaire", a soutenu Adam Austen. Il a affirmé que les sanctions contre les généraux du Myanmar sont maintenues. Mais aussi, que tout individu impliqué dans ces actes doive assumer ses actes devant un organisme international compétent, a-t-il clamé.
Source France 24