Les autorités béninoises ont réclamé des prises de guerre de l’armée française en 1892.
L’Elysée a annoncé qu’Emmanuel Macron restituera "sans tarder" 26 œuvres réclamées par le Bénin, des prises de guerre de l’armée française en 1892, à l’issue d’une remise d’un rapport sur la restitution par la France d’œuvres d’art africain.
Le Président propose également de "réunir à Paris au premier trimestre 2019 l’ensemble des partenaires africains et européens" afin de définir le cadre d’une "politique d’échanges" d’œuvres d’art. Comme le rapporte Bfmtv, les autorités béninoises - qui avaient lancé le dossier en réclamant la restitution des statues royales d’Abomey, propriétés du musée du Quai Branly - se sont réjouies que la France "soit allée au bout du processus".
L’Elysée précise toutefois que la restitution de ces œuvres ne représente pas un cas isolé ou symbolique. Emmanuel Macron "souhaite que toutes les formes possibles de circulation de ces œuvres soient considérées : restitutions, mais aussi expositions, échanges, prêts, dépôts, coopérations".
En ce qui concerne la future politique d’échange, le Président voudrait que les musées "jouent un rôle essentiel" dans le processus. Les responsables de ces institutions sont conviés à identifier "des partenaires africains, organiser les éventuelles restitutions, la circulation et la diffusion des œuvres".
Le chef d’Etat souhaite aussi qu’"un travail approfondi avec les autres Etats européens qui conservent des collections de même nature acquises dans des circonstances comparables".
Fin novembre 2017, Emmanuel Macron disait lors de son discours à l’Université de Ouagadougou que d’ici 5 ans, il voudrait que toutes les conditions soient réunies pour des restitutions définitives ou temporaires du patrimoine africain en Afrique. Un ‘travail de réflexion mémorielle’ quant à la colonisation offre "un nouvel éclairage sur les circonstances des ’captations patrimoniales’ et la spécificité du patrimoine africain", poursuit l’Elysée.
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