Le week-end dernier à Saint-Pierre, une femme a vécu un véritable calvaire. Son compagnon, Jimmy I., a été mis en examen et écroué pour torture et actes de barbarie.
Des actes particulièrement atroces auraient été commis entre le 14 et 16 juillet dernier à Saint-Pierre. Jimmy I., 51 ans, est accusé d’avoir violé sa compagne, et de lui avoir fait subir des sévices tels qu’il a été mis en examen mercredi pour torture et actes de barbarie.
Coups avec une perceuse, un sabre, ou un couteau, mais aussi utilisation de différents objets pour abuser de sa femme, notamment brûlée aux parties intimes. Des faits graves de l’aveu même du bâtonnier George-André Hoarau, dont le cabinet est chargé d’assurer la défense du prévenu.
Une voisine de la victime a accepté de témoigner, à visage caché. Elle est encore sous le choc.
"Le monsieur la fé bouillir une casserole d’eau chaude et la vide sur elle li la raconté à la police."
"Elle avait des hématomes sur les yeux, le nez, la tête et tout le corps. Lété horrible à voir. Son blouse lété collé avec les brûlures dans son dos."
Alcoolisé, il aurait utilisé, lors de ces actes, une bougie, un goulot de bouteille de rhum et même sa main, selon le témoignage de la victime.
Convoqué en comparution immédiate au tribunal de Saint-Pierre hier, l’homme a renoncé au délai pour préparer sa défense.
"Je l’aime toujours. Pour moi, il ne s’est rien passé. Je n’ai aucune haine pour elle, je la protégeait. Je ne suis pas un criminel", a-t-il déclaré au juge.
Selon le prévenu, il n’aurait fait qu’obéir à sa compagne, en argumentant qu’"elle faisait des crises" et qu’il ne faisait "que la maintenir." C’est la raison pour laquelle une expertise a également été demandée pour la victime.
Des sévices pour lesquels la femme a obtenu 8 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Des investigations psychiatriques et psychologiques vont être menées dans le cadre de l’enquête.
En raison des actes d’une extrême cruauté qui sont reprochés au suspect et considérant que les faits pouvaient être renouvelés, mais aussi afin d’éviter des pressions sur la victime et de risques de fuite, l’homme a été placé en détention à la maison d’arrêt de Saint-Pierre, en attendant son jugement.